Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

RAGAZZINI, Domenico « MINGO” ; “MORO” ; “Domenico MENGONE »

Né à Forli le 10 septembre 1899 — se suicide le 15 décembre 1975 — Docker — Forli (Emilie Romagne) — Marseille (Bouches-du-Rhône)
Article mis en ligne le 6 mars 2009
dernière modification le 18 octobre 2024

par R.D.

Né dans une famille de tradition mazzinienne, Domenico Ragazzini avait participé à l’âge de 14 ans aux émeutes de la Semaine Rouge avant de devenir peu après anarchiste. Selon certaines sources il aurait déserté pendant la première guerre mondiale et aurait été ensuite condamné à mort par les fascistes. Après avoir obtenu un passeport pour émigrer en Argentine, il ne se serait pas embarqué faute d’argent pour acheter le billet.

En août 1924 il s’expatriait en France d’abord à Modène puis à Marseille où il s’installait et travaillait sur le port comme docker. Sous le nom de Domenico Mengone et de Moro, il participait aux luttes contre le fascisme et, au moins à deux reprises, rentrait clandestinement en Italie pour y accomplir des missions. Suite à une perquisition au domicile de sa sœur à Forli, il était identifié par la police politique en 1931 et était inscrit dans les divers bulletins de recherche. Il aurait été mêlé à un projet d’attentat contre Mussolini et divers hauts responsables fascistes.

Pendant la guerre d’Espagne il fut particulièrement actif dans le soutien apporté aux compagnons volontaires dans les milices.

En 1943 il était rapatrié en Italie où dès son arrivée le 19 mars il était arrêté et transféré à Forli et condamné pour « acivité subversive à l’étranger ».

Après guerre il particpa aux activités du mouvement anarchiste à Forli. Malade du cœur et confronté au fait de finir sa vie dans un hospice, il décidait de se suicider. Le 15 décembre 1975, jour anniversaire de la défenestration de Giuseppe Pinelli en 1969, il se jetait par la fenêtre de la chambre de l’hôpital où il était soigné.


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