Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

RAMON RAMON, Antonio, Miguel

Né le 13 novembre 1879 à Movizar (Grenade) - se serait suicidé en 1924 - Joiurnalier agricole - Espagne – Maroc - Brési – Argentine - Chili
Article mis en ligne le 27 décembre 2024
dernière modification le 1er janvier 2025

par R.D.
Antonio Ramon Ramon

Fils d’Antonio Ramon Ortiz et d’Encarnacion Ramon Ortega, une famille très pauvre, Antonio Ramon Ramon avait dû commencer dès l’adolescence à travailler comme journalier agricole. Vers 1902 il avait gagné le Maroc à la recherche de meilleures conditions de vie et où il occupa divers emplois. C’est là qu’il apprit l’existence d’un demi-frère, Manuel Vaca qu’il parvint à retrouver. Tous deux émigrèrent ensuite au Brésil où pour des raisons économiques il durent se séparer : Antonio restait au Brésil tandis que Manuel gagnait Buenos Aires (Argentine) puis le Chili pour y travailler dans les zones des mines de nitrate.

Après une année passée au Brésil, Antonio avait gagné l’Argentine où correspondant avec avec son frère au Chili, il commença à fréquenter les milieux anarchistes. En 1907 il cessait de recevoir des nouvelles de son demi-frère et décidait en 1908 d’aller au Chili pour tenter de le retrouver. Il apprenait alors que Manuel avait été l’une des victimes par l’armée du massacre en juin 1907 de l’école Santa Maria de Iquique lors de la répression d’une grève générale (de 2000 à 3500 ouvriers massacrés). Antonio Ramon Ramon, tout en revenant plusieurs fois en Argentine, aurait travaillé au Chili comme journalier et comme vigneron (Valparaiso).

Le 4 décembre 1914, afin de venger son demi-frère, Antonio Ramon Ramon blessait grièvement le général Roberto Silva Renard le responsable principal de la répression. Après l’attentat Antonio avait tenté de s’empoisonner avant d’être blessé à coups de sabre et d’être arrêté… Son geste fut salué par de nombreux groupes libertaires et fut à l’origine d’une campagne menée en sa faveur, notamment par Kropotkine et Rudolf Rocker.

Selon les autorités Antonio Ramon Ramon, à sa sortie de prison, aurait été expulsé en 1922 à destination de l’Espagne. Mais il semble, en fait, qu’il n’ait jamais été libéré de prison où le compagnon Juan Chamorro en 1922 lui avait remis le montant d’une collecte pour son retour en Espagne.

Sa mort en 1924 n’a jamais été élucidée. Selon les uns il serait mort dans une prison chilienne en 1924 ; selon d’autres il aurait regagné Molvizar (Grenade) où il serait mort en 1924 suite à une profonde dépression. Mais la version la plus populaire affirme qu’il se serait suicidé en 1924 sans que l’on sache ni la date ni le lieu.


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