Né d’un père inconnu et de l’ouvrière Maria Raineri, Pietro Raineri avait déserté lors de la Première guerre mondiale et s’était réfugié en Suisse où il allait mener une propagande anarchiste et antimilitariste active. Puis il avait gagné l’Allemagne où il allait participer à la révolution spartakiste.
En 1918, il se trouvait de nouveau en Suisse où il fut arrêté avec Luigi Bertoniet d’autres anarchistes italiens, accusés d’être les gardiens d’une certaine quantité de grenades trouvées près de Zurich. Libéré après plusieurs mois de prison, il s’installa en France.
En 1920, il revenait dans la capitale piémontaise et devenait rédacteur en chef de Cronaca sovversiva, le journal dont Luigi Galleani, rapatrié des États-Unis, avait repris l’impression à Turin avec Luigi Schiavina.
L e périodique n’a pas duré plus d’un an, car suite à la publication de l’article de Galleani : « Soldato Fratello ! (Frère soldat !) », incitant à la désertion (écrit à l’occasion de la révolte des Bersaglieri d’Ancône),le journal avait été interdit. Raineri fut arrêté, tandis que Galleani était contraint de se cacher. En 1922, lors du procès, Raineri fut acquitté par le tribunal de Turin parce que Galleani s’était constitué prisonnier, assumant l’entière responsabilité des articles incriminés.
En 1927 suite à ses activités antifascistes il s’exilait en France.
En 1935 il résidait 4 rue des Pavillons à Suresnes et figurait sur une liste d’anarchistes de la région parisienne.
Pietro Raineri, qui venait de perdre sa compagne Anita Orientale, et était le père d’un fils, Ateo (mort en 1961), est décédé le 9 octobre 1959 à Paris.