
Arrivé en 1898 à Genève avec sa famille, Otto Karmin y entama ses études et obtint la nationalité suisse. Il fut parmi les fondateurs, en juillet 1900, du Réveil socialiste-anarchiste, auquel il offrit surtout des traductions. Il fut notamment le traducteur en français de L’Anarchisme, de Paul Eltzbacher (Paris, Giard et Brière, 1902).
Il fut repéré par la police genevoise en avril 1901, après avoir décroché l’écusson du consulat russe avec des camarades le 5 avril, et brièvement écroué.
Il collabora au Réveil anarchiste de Luigi Bertoni dès le début. « Que le canard se sente le ventre assez fort pour s’envoler une fois par semaine dans toutes les directions du globe (voilà une comparaison comme elle ne doit pas être), voilà qui me fait grand plaisir. Notre petit journal, je le dis sans fausse modestie, est très bon — beaucoup mieux que la majorité des numéros des Temps Nouveaux ou du Libertaire » (Lettre à Jacques Gross, 16 mars 1903 ; IISG). Encouragé par cette diffusion, il lança en juin 1903 l’édition allemande du Réveil, Der Weckruf, qui n’eut toutefois que six numéros publiés à Genève avant d’être repris par un groupe à Zurich.
Ses études et ses activités pour la Libre-Pensée l’amenèrent à de nombreux voyages : Londres, Halle, Florence, Paris, Munich, etc. Il participa à la fondation de l’École Ferrer de Lausanne en 1910 (voir Wintsch) et assura le secrétariat du Bureau international de la Libre Pensée pendant la Première Guerre mondiale. Ses ouvrages et articles portent sur les questions religieuses et la Révolution française
Otto Karmin est décédé. le 7 avril 1920 à Chêne-Bougeries (Genève).