Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

COLOMBO, Jean [Giovanni], Octave

Né le 2 (ou le 27) mars 1855 à Borgo Sezia (Italie) — Plombier — Paris — Londres — Genève
Article mis en ligne le 12 août 2011
dernière modification le 8 août 2024

par R.D.

Militant de nationalité italienne, marié et père de 6 enfants — dont l’un, Joseph, était également anarchiste — Jean Colombo avait été signalé en 1891 et en janvier 1892 dans les réunions du Groupe parisien de propagande anarchiste qui avait édité le numéro unique du journal Le Conscrit (voir Charveron). Il demeurait 60 rue de la Réunion (XXe).
En décembre 1891, lors d’une réunion tenue rue Greneta, il avait donné aux compagnons des nouvelles de son ami Pini qui s’était évadé de Guyane avec Schouppe en avril précédent. Il était également signalé dans les réunions du Cercle anarchiste international de la salle Horel. Lors de l’un de ces réunion le 12 juillet 1891, il aurait vendu 80 à 100 coups de oing américain au prix de 0, 10 centimes pièce ou les donnant « gratuitement à ceux qui n’avaient pas d’argent ».
En mars 1892, il fut arrêté à son domicile, 39 rue du repos, lors des rafles ayant suivies l’attentat de Ravachol. Expulsé de France par arrêté du 29 mars, il gagna d’abord la Belgique où il fut arrêté à Bruxelles le 9 novembre 1892 puis expulsé. A la mi avril 1892, lors d’une réunion du Cercle anarchiste international de a salle Horel, son fils aîné (Joseph ?) avait dit, selon un indicateur, que son père avait été embauché pour la construction du Palais de justice de Bruxelles et qu’il « étudiait avec soin les plans du monument au besoin pour le faire sauter ». Il aurait été en Suisse au début 1893 ; un rapport de police de septembre 1892 signalait que le compagnon Joseph Faucher de Reims était alors en correspondance avec lui à Genève où il venait de former un nouveau groupe. En 1893, qualifié de “très dangereux”, il aurait été à Genève lié au groupe de Steiger — Dalloz. Puis il s’était réfugié à Londres où il y fréquentait le compagnon Charles Capt et où en 1896 il résidait Charlotte Street.

Son nom figurait en 1894 sur une liste d’anarchistes établie par la police des chemins de fer pour « surveillance spéciale aux frontières. Selon la police il était alors réfugié en Suisse.

S’agit il du Jean Colombo qui travaillait comme plombier et qui fut expulsé de Belgique au début des années 1900 ?


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