Edouard Roch, selon la police, voyageait « de ville en ville » et vint à Marseille à plusieurs reprises. Vivant surtout des produits de la vente de journaux sur la voie publique, il subit diverses condamnations, notamment à Lyon et à Toulon, pour « cris séditieux” ou “outrages à agents ».
En 1897, il était à Marseille où il logeait dans un garni, 22 quai du Port, où était domiciliée la rédaction d’une troisième série du journal L’Agitateur (Marseille, 2 numéros du 4 et 18 février 1897). Cette nouvelle série avait été publiée à l’initiative du groupe La Jeunesse Internatinale dont faisaient partie Jules Cheylan, Maurice Chaumel, Frédéric Gros, Marius Escartefigue, Émile Rampal et Alexandre Jacob.
L’année suivante Roch occupa un emploi de matelassier dans un magasin situé 8 rue Saint-Laurent ; selon la police il en profita pour faire de la propagande anarchiste auprès des clients fréquentant l’établissement. En 1898 il organisa diverses réunions publique, puis, quittant sans doute la ville, disparaissait des milieux anarchistes marseillais.