Pierre Guerlinguer (parfois orthographié Guerlinger) fut dans les années 1890-1895 membre du groupe anarchiste de Saint-Denis. En 1891 il avait été soupçonné d’avoir été l’auteur avec Ricois et Voyez d’un attentat contre un commissariat de Levallois-Perret. Il trouva parfois asile chez la femme Segard dont, selon un indicateur, il était l’amant. Il aurait été condamné pour “désertion”.
A la mi mars 1892, son domicile 10 rue de Strasbourg, comme celui de plusieurs compagnons de Saint-Denis — Broeckx, Voyez, Heurtaud, Bastard, Chaumartin — avait été l’objet d’une perquisition. Cette même année 1892 il avait été condamné pour « vol » avec Charles Pierry.
Début juillet 1893 il avait été arrêté suite à “un important vol” dont, selon un indicateur, le produit avait été « remis par moitié à Pouget et à Grave ».
Le 1er janvier 1894, il avait été laissé en liberté après qu’une perquisition à son domicile, 14 rue du Fort (ou du Port ?) de l’Est, n’ait rien donné. Son courrier était systématiquement saisi par l’administration des postes qui le remettait à la police. Le 1er juillet suivant il fut de nouveau arrêté et demeurait alors 39 rue de la Briche.