Militant d’origine Kabyle, Slimane Kiouane était en 1923 l’animateur avec Mohamed Saïl du Comité d’action pour la défense des indigènes algériens fondé par la Fédération anarchiste de la région parisienne. Il participait en 1924 à la souscription pour Le Libertaire quotidien.
Au congrès tenu par l’Union anarchiste les 1-3 novembre 1924, à la Miason des syndicats de l’avenue Mathurin Moreau, Slimane kiouane avait été nommé avec Ca Carouet (ou Carouée) comme représentant de l’Afrique du Nord au nouveau Comité d’initiative de l’UA, aux cotés de Le Brasseur (secrétaire), Petroli et Dimanche (région Nord), Gady et Le Meillour (région centre), Duluc ou Dullud et Lly Ferrer (région du sud ouest), Guillot et Morinière (région de l’ouest), Sarnin et Mualdés (région parisienne) (cf. Le Libertaire, 6 novembre 1924).,
Au printemps 1925, avec plusieurs autres militants - dont Carrouée et Dimanche, il avait démissionné du Comité de défense sociale (cf. Le Lbertaire, 18 avril 1925).
En 1925 il était membre de la commission administrative de l’Union anarchiste (UA). En septembre 1930 il tentait de constituer un groupe anarchiste commuiste dans la région d’Ermont où il demeurait 60 rue Saint-Leu dans “une petite barraque en bois, 300 mètres après le cimetière d’Ermont” (cf. Le Libertaire, 17 avril 1931) où se tenaient les réunions chaque dimanche.
Le 3 avril 1932 fut le délégué d’Ermont au congrès de la FA parisienne. Au début des années 1930 il était membre d’un groupe théâtral et participa notamment en octobre 1933 au gala de soutien des Amis du Libertaire aux cotés de Rachel Lantier, Héro, Gaston Couté et Charles d’Avray entre autres. En mars 1935, il participait en tant que "comique" à la grande fête artistique organisée salle de la FNCR (16 rue des Apennins) au profit du journal La Clameur.
En 1938 il résidait toujours 60 route de Saint-Leu à Ermint er était membre de la Solidarité internationale antifasciste (SIA).
Après la seconde guerre mondiale, Slimane Kiouane, qui habitait 60 route de Saint-Leu à Ermont et était père de deux enfants, était militant à la Fédération anarchiste. Dans les années 1950 il participait aux souscriptions en faveur du journal Contre Courant (Paris) de L. Louvet. Lors de sa retraite il s’était retiré avec sa femme en Aveyron. Son nom apparaissait toujours dans les années 1960 dans les listes de souscripteurs au Monde Libertaire organe de la Fédération anarchiste. Slimane Kiouane est décédé à l’hôpital de Saint-Affrique (Aveyron) le 19 avril 1971.
Contrairement à ce que disent certaines sources, Kiouane n’était pas un pseudonyme de Mohamed Saïl un autre militant algérien.