Du 14 au 20 juillet 1881, Paul Muller, qui était de nationalité russe, fut le délégué du cercle anarchiste de Levallois-Perret au congrès anarchiste de Londres (voir Gustave Brocher).
A son retour à Paris fin juillet, il participa avec plusieurs autres délégués – dont Victorine Rouchy, Louis Bouisson, Serrauxet le suisse Georges Ulrich – à une réunion du groupe de l’Alliance où Ser-raux attaqua vivement Victorine Rouchy. Il avait été ensuite l’objet d’une mesure d’expulsion de France.
Il s’agit sans doute de Samarine dit Müller qui en 1883 était à Londres l’un des animateurs avec Demartys de la section française issue du Congrès de 1881. Le 27 avril 1883 il avait été nommé avec Robin et Leborne à la commission de contrôle de la section française. En outre avec Demartys et et Dalang il était chargé de se mettre en rapport, non seulement avec les autres groupes anarchistes affiliés à l’Internationale, mais encore avec tous les clubs radicaux anglais et aussi avec les quelques français, anciens communards, ne faisant partie d’aucun groupe, tels que Varlet, Richard (ditLe bel épicier), Viard, Moreau, etc. A l’été 1883 il avait avec Demartys mis en cause la gestion d’Hoffman n, trésorier de la section.
En juillet 1883 il fut l’un des signataires au nom de la section française duClub International de Poland Street, du Manifeste des associations socialistes et démocratiques de Londres aux ouvriers du monde entier. Le 31 juillet il avait été l’un des orateurs du meeting organisé pour protester contre la condamnation en France de Louise Michel.
A partir de la mi-août il fut le responsable avec l’allemand Lotz (secrétaire), Hicks (trésorier) et Coutant (trésorier adjoint) d’un nouveau groupe appelé Groupe indépendant de tous les socialistes parlant la langue français, formé d’anciens membres français et allemands du Club International. Dans ce groupe, qui se réunissait à Nassau Street, i ll était plus particulièrement chargé de la correspondance avec les groupes de l’étranger.
A cette époque il avait le plus grand mal à trouver un emploi. Il tenta d’obtenir une place de professeur d’allemand et de français dans un pensionnat sans recevoir d’autre rémunération que le logement et la nourriture, à Biddeford (Devonshire).