Fils d’un ébéniste de Chera (Valence) Custodio Rodeans avait commencé à travailler très jeune dans l’atelier de son père. Ne pouvant plus supporter l’autoritarisme d ce dernier, il était parti pour Paris où il allait rencontrer des émigrés républicains qui allaient l’amener à abandonner les croyances religieuses dans lesquelles il avait été élevé. Il avait ensuite gagné Londres où il allait travailler comme ébéniste. Ne supportant plus le climat britannique, il était alors revenu à Chera où il avait monté un petit atelier d’ébénisterie et avait contracté une union libre avec Emiteria Rodriguez, ce qui provoqua un grand scandale dans le village. Il était à cette époque un actif militant du Parti républicain. Il abandonna le Parti après que de l’argent réuni pour acheter des armes, ait été utilisé pour fonder le journal El Pueblo.

Custodio était le père de Libertad, Progreso et Volney Rodenas Rodriguez, tous militants anarchistes. Ayant refusé de faire baptiser ses enfants, il avait été l’objet de nombreuses tracasseries et menaces et avait dû quitter Chera. Il était allé d’abord à Valence, puis en 1918 à Barcelone où, avec ses enfants il avait adhéré à la CNT. Il demeurait dans le quartier de Gracia et travaillait à Pueblo Nuevo. Les activités militantes de ses enfants lui valurent de nombreuses perquisitions, arrestations et d’être la cible d’attentats.
Sa compagne Emiteria s’occupa à de nombreuses reprises des prisonniers et prisonnières des prisons Modelo et de Las Corts.