En janvier 1903, Paul Gudefin habitait une chambre d’hôtel, 42 rue de Paris à Clichy. Il fut occupé de temps à autre par des chiffonniers. Il fréquentait les réunions anarchistes, en particulier le groupe Les Iconoclastes où il prenait la parole. Il a connu Alzir Hella, Maurice Bouché.
Lors d’une perquisition à son domicile le commissaire de police de Clichy saisit des brochures antimilitaristes et des lettres.
Il avait été tiré au sort début 1903 mais avait déclaré qu’il déserterait plutôt que de porter l’uniforme. Au mois de novembre 1903, il était incorporé dans un régiment de chasseurs à cheval ; huit jours plus tard, il désertait.
Début mars 1904, il donnait rendez-vous à un chiffonnier auquel il voulait vendre divers objets pour se faire un peu d’argent. Le commissaire fut averti du rendez-vous, y envoya trois agents pour l’arrêter mais Gudefin reconnut l’un d’entre eux et put s’enfuir.
Il alla s’installer à Liège chez Boutet, un houilleur qui louait des chambres. C’est là qu’il prépara les bombes qu’il déposa devant les demeures de deux commissaires de police de Liège les 17 et 23 mars 1904, en compagnie de Lambin (voir ce nom). Le 20 mai 1904, la cour d’assises de Liège le condamna à mort (peine commuée en travaux forcés à perpétuité, la Belgique n’appliquant plus la peine capitale).
Pail Gudefin est décédé le 11 juillet 1917 à la prison militaire de Louvain.