Réfugié en France, Santos Zarate avait été interné au camp de Gurs d’où en 1941 il avait été envyé pour travailler comme bûcheron à Bareilles. (Hutes Pyrénées). Il travaillait à la Libération comme mineur de plomb pour la société minière et métallurgique Pennaroya à Pierrefitte Nestalas où il y contractait la tuberculose. Il continuai de réaliser de nobreux dessins, croquis et peintures témoignant des souffrances endurées par les exilés et de paysages des côtes des Pyrénées. Il participait — avec entre autres Manuel Rojas, Daniel Sabater, Blasco Ferrer, Juan Zapata, etc. — à l’exposition Arte español exiliado organisée par la section culturelle du MLE-CNT qui s’ouvit le 22 février 1947 à la Chambre de commerce de Toulouse où il exposa notamment une marine du “port de Collioure à contre jur” et une “Jeanne d’Arc au bucher”.
L’exposition, à laquelle s’étaient joints de nouveaux exposants — dont entre autres Pablo Picasso, Garcia Gallo, Miguel Tusquelas et Juan Gris — fut ensuite présentée en avril à Paris (Galerie de La Boëtie). Selon la rumeur dans les milieux libertaires, les assurances se montrant trop élevées, ce furent des compagnons armés qui assurèrent la sécurité jour et nuit des œuvres exposées.