Le 20 juin 1922 Marcel Guezennec avait été traduit devant un conseil de guerre pour avoir déserté à l’été 1916 où en juin il avait été envoyé dans une unité combattante et profita d’une évacuation du front pour cause de maladie et déserta.
Au conseil de guerre il avait revendiqué son acte en ces termes : « Messieurs je sais à l’avance que vous ne me comprendrez pas ; je sais que mes sentiments pacifistes vous heurteront. Je ne chercherais pas à vous les faire partager… Il faut qe vous sachiez que si j’ai déserté c’est par ce que j’appartiens à cette catégorie d’hommes qu’on pourrait appeler ls sensibles. Le spectacle de la souffrance m’a toujours été pénible… La vue du sang répandu a toujours été pour moi une cause naturelle d’horreur et de répulsion. Vous ne devriez donc pas être étonnés de ma désertion, lorsque je reçus un fusil pour m »en servir contre un de mes semblables. S’il m’avait fallu rester au front, jamais, jamais, je n’aurais pu tuer un être humain. ». Il avait cité en exemple les objecteurs de conscience britanniques et des Doukhobors russes. Il fut condamné à 2 ans de travaux publics
GUEZENNEC, Marcel
France