Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

LANCE, Gaspar, Camille

Né le 1er janvier 1877 à Bucarest (Roumanie) — mort le 6 avril 1964 — Architecte — Paris — Londres — Tacoma (USA)
Article mis en ligne le 21 janvier 2020
dernière modification le 13 décembre 2024

par R.D.

Né à Bucarest de parents fançais — Pierre Céléstin Lance et Marie Emilie Zélie Dalican — Gaspar Lance était devenu orphelin à l’âge de 13 ans. Il avait trouvé un emploi dansun grand magasin parisien où il dormait la nuit sur le comptoir arès avoir suivi des cours du soir de dessin et de modelage.

Il allait parcourir avec sa femme, divers pays d’Europe et travailler dans les mines de charbon, ateliers d’usinage, imprimeries, industrie automobile… « Nous avons eu des moments difficiles, mais nous n’avons jamais été affamés »

Le 1er janvier 1899 il avait épousé à Badalone (Barcelone) Marguerite Léa Dumas (voir ce nom) — la fille du compagnon Alphonse Dumas dit Jouvin (voir ce nom) — dont il aura au moins une fille.

Il s’agit vraisemblablement du G. Lance qui à l’été 1902, Gétait l’un des responsables à Londres d’une société d’éditions-Imprimerie — librairie regroupant des compagnons polonais, français, allemands, italiens, espagnols… située dans le quartier de Soho qui se proposait d’éditer divers textes et de fonder une université populaire internationale. La société, montée par des actions à 6, 25 francs, publia d’abord en allemand la plaquette La Grève générale et la révolution, puis en italien La Rivoluzione sociale. D’autre part sur les travaux commerciaux réalisés par l’imprimerie, un tiers des bénéfices était prélevé au bénéfice de la propagande.

En 1908 le couple émigrait aux États-Unis et arrivait à New York avant de gagenr en juillet Seattle pour y travailler à la prochaine exposition Alaska-Yukon- Pacifique (1909) destinée à faire connaître le développement du nord-ouest du Pacifique. Tandis qu’il installait sa femme « à la campagne avec quelques poules », il dessinait le pavillon chinois de l’exposition et apprenait la menuiserie et la construction. Le couple s’éatit installé à Tacoma (État de Washington).

Puis iltaravaillait dans une fonderie artistique Parallèlement il allait travailler pendant 12 ans sur les terres qu’il possédait et construire un ranch abritant 2000 poulets, vraisemblablement lié à la Colonie libertaire Home de Tacoma. « Trop de travail », écrivait-il à propos de cette époque.

Selon le témoignage de Radium Lavene (1903-1991) « Gaston (sic) Lance l’un des plus anciens membres français de la Colonie [Home] …avait un jour craché au visage » de Donald Vose, le fils de membres de la Colonie dont la trahison permettra l’arrestation et la condamnation à respectivement 10 ans et à perpétuité de David Caplan et Matthew Schmidt pour un attentat commis en 1910 contre le siège du Los Angeles Time (cf. Paul Avrich).

En 1921 il achetait un magasin à Tacoma où il fut bientôt embauché pour concevoir des résidences, divers bâtiments et même un bateau à vapeur.
En 1925 il fut embauché comme « directeur artistique » aux studios de cinéma de H. C. Weaver pour concevoir et construire les décors.

Suite à sa rencontre avec le grand architecte Russell, il parvenait à être diplômé en 1930 et allait travailler avec lui jusqu’à son décès en 1938, concevant de nombreux appartements et résidences jusqu’à sa retraite en 1961.

G. Lance est décédé à Tacoma le 6 avril 1964.


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