Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

SEGARD, Émilien, Alfred

Né le 1er juin 1875 à Salouel (Somme) — Peintre en voitures ; peintre en bâtiment — Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) — Amiens (Somme)
Article mis en ligne le 22 novembre 2018
dernière modification le 7 janvier 2025

par R.D.
Émilien Segard

Fils d’e Philogène et de Marie Mécrant (parfois Mécrent), Émilien Segard était comme lui membre du groupe anarchiste de Saunr Denis.En février 1893, lors du tirage au sort, il avait distribué Le Père Peinard aux conscrits. et le 10 août suivant avait été surpris avec le compagnon Louis Grandidier en train de coller l’affiche Le Père peinard au populo sur les mirs du commissariat sud de la localité. Puis, selon la police, il était allé quelques mois dans la Somme où il aurait servi "d’intermédiaire à son père pour correspondre avec les compagnons de Londres".Le compagnon lClaude Defosse’aurait accompagné dans la Somme. Le 21 mars 1894 tous deux avaient été l’objet d’une perquisition à Salouel par la police qui ne les avait pas trouvés.

Revenu à Saint-Denis il avait été arrêté à plusieurs reprises (2 janvier et 6 juin 1894) pour ses activités anarchistes. Il avait été inscrit au fichier Bertillon en juillet 1894. A cette époque il résidait chez ses parents, 30 rue d’Aubervilliers à Saint-Denis et travaillait comme peintre en voitures.

Le 16 novembre 1896, il avait quitté Amiens pour aller effectuer son service militaire au 51è Régiment de ligne à Beauvais où il avait été noté comme "à surveiller très attentivement". En novembre 1897 il avait été reconnu "inapte au service" par un conseil de réforme et s’était retiré à Amiens.

En février 1898 il avait été arrêté à Amiens avec une dizaine de compagnons — dont Desprez, Pechin, Bordenave, Pasquet, Goullencourt, Dumont, Armand Lebrun, Warin, Carlier, Morel— après avoir déclenché une bagarre lors d’une conférence organisée par les catholiques, ce qui lui valu d’être poursuivi et condamné à 20 jours de prison avec Carlier, Morel et Lebrun.

Il fut signalé au début des années 1900 comme ayant disparu d’Amiens.

En novembre 1903 la police signalait qu’il avait quitté Amiens en compagnie de sa mère, pour aller à Saint-Denis où il espérait trouver du travail. Toutefois la police n’avait pu le localiser à Saint-Denis avant janvier 1894 où il avait été retrouvé, logeant rue de l’Alouette chez le compagnon Grandidier. Dès la mi-février il était de retour à Amiens.

Début 1909 il était signalé à Paris, rue des Trois couronnes, travaillait alors comme peintre en bâtiment. Fiché comme anarchiste antimilitariste "dangereux à surveller", la police signalait qu’il assistait aux réunions mais n’apparaissait "pas souvent dans les manifestations".

Début 1912 il demeurait 10 rue Jourdel et était alors signalé comme « anarchiste, peu militant ».

En mai 1913, comme plusieurs autres compagnons d’Amiens, il avait été l’objet d’une perquisition où la police avait saisi 7 brochures anarchistes et un raport sir le militarisme et l’attirude des anarchistes en cas de guerre.

Début 1914 il était signalé à Amiens où il demeurait rue Saint Honoré et avait été mùaintenu au Carnet B comme "étant capable de prendre part à des troubles en période de mobilisation".


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