Rupert Pechin était membre dans les années 1890 du groupe anarchiste d’Amiens.
En février 1898 il avait été arrêté avec une dizaine de compagnons — dont Pasquet, Desprez, Bordenave, Goullencourt, Dumont, Morel, Segard, Lebrun, Warin, Carlier — après avoir déclenché une bagarre lors d’une conférence organisée par les catholiques. Fin février il fut condamné à 6 semaines de prison et ses camarades à des peines de 2 mois à 15 jours.
Le dimanche 10 mars 1901, à l’occasion de la mi-carême à Amiens, accompagné notamment de Calazel et sa compagne A. Marcellin, Lemaire, Dubourguet, les frères Émilien et Camille Tarlier, Carpentier, Pépin et Goullencourt, Rupert Pechin avait parcouru les rues de la ville à bord d’un char représentant “Le Capital écrasant le travail” d’où étaient jetés des papillons multicolores portant les inscriptions « A Bas le capital, Ni maître, ni valet !”, “A bas l’autorité, Vive l’anarchie !”, “L’armée est l’école du crime”, “La femme est l’égale de l’homme”, “La propriété c’est le vol, A bas la propriété ! ».