Comme de nombreux originaire de Trélazé, Charles Guénier dut La République était issu d’une lignée de mariannistes et était de famille ou en lien familiaux avec de nombreux anarchistes au début des années 1890 (un de ses oncle était par exemple Auguste Lapierre).
Demeurant à La Pyramide, commune de Pont de Cé, Charles Guénier était membre au début des années 1890 du groupe anarchiste de Trélazé dont les principaux animateurs étaient L. Ménard, O. Georget et Bahonneau. Il s’était marie le 2 août 1890 à Trélazé, avec Anna Gaignard et était membre comme de nombreux anarchistes de la société La Solitude. Son nom figurait sur un carnet d’adresses saisi en mai 1892 lors d’une perquisition chez Sébastien Faure à Marseille.
Fin 1893, il était considéré comme un des anarchistes influents de Trélazé (rapport du 12/12/1893) et correspondant avec des anarchistes résidant à l’étranger. À ce titre, selon les rapports de gendarmes et du commissariat spécial, il était même qualifié d’anarchiste dangereux, très militant et au 4e rang d’influence à Trélazé ce qui lui valut, fin décembre 1893, d’être perquisitionné comme les autres compagnons de la zone.
Poursuivi aux Assises à Angers au printemps 1894, il fut acquitté mais perdit son emploi suite aux pressions policières.