Francisque (parfois François) Says dit Francis, né d’une famille originaire de Gillaud (Canton de Vaud), milit de Henri et de Françoise Bournay,était à Lyon à la fin des années 1880 et demeurait 62 rue de la Vilette. Depuis 1888 il avait pour compagne Antoinette Françoise Toinet avec laquelle il vivait en concubinage. Arrêté préventivement là la manifestation du 1er mai 1890, à Lyon le 27 avril, avec sa compagne et d’autres militants et magré une ordonnance de non-lieu, il fut l’objet d’un arrêté d’expulsion. Parti de Lyon le 14 juin en voiture cellulaire, après 4 jour et 5 nuits, il arriva à Saint-Julien, d’où, menotté, il fut conduit à pied et de nuit jusqu’à Perli, remis aux gendarmes suisses qui le conduisirent à pied jusqu’à Genève.
L’un de ses fères qui avait opté pour la nationalité française, faisait son service militaire à Auonne tandis qu’un autre frère, resté suisse, demeurait à Lyon où il était tisseur.
Dès son arrivée çà Genève il s’étaut rendu chez François Vitré, ex gérant du Drapeau noir (Lyon) et avait pris une chambre dans la même maison, 38 rue de Montbrillan, chez Cerise où logeainet déjà d’autres anarchistes dont.François Catil
Il fut ensuite membre au début des années 1890 du groupe international de Genève animé notamment par Moise Ardaine et Lucien Weillet appelé également groupe Steiger-Dalloz. Dans la nuit du 10 au 11 novembre 1890 il avait été arrêté et poursuivi avec une dizaine d’autres compagnons (voir Petraroja) pour avoir affiché le placard Souvenons nous rappelant les martyrs anarchistes de Chicago. Il fut condamné à Lyon, le 24 août 1891, pour infraction à un arrêté d’expulsion datant du 26 avril 1890. Signalé comme “anarchiste dangereux”, il fut arrêté en février 1893 à Alger, où il travaillait depuis son arrive chez le compagnon Faure, et fut poursuivi une nouvelle fois pour “infraction à l’arrêté d’expulsion”. Lors de la perquisition faite dans sa chambre, la police avait saisi divers journaux anarchistes.
En 1894 il était signalé à Gex (Ain) où il travaillait comme serrurier mécanicien et où la police notait qu’il se rendait chaque fin de semaine à Genève pour sas doute “participer à des réunions anarchistes”. Il aurait eu pour compagne une nommée Garnier dite La Boiteuse, fille du compagnon Joseph Garnier et sœur de Gustave Calame. Selon un rapport du commissaire spécial d’Annemasse (28 octobre 1894), Says participait — avec entre autres Terrier, Philippot, Nicolas, Bordat, Calame — aux réunions tenues au 15 rue de la Pélisserie. Le commissaire ajoutait que les filles Garnier étaient qualifiées comme prostituées et que les motivations des allées et venues de Says seraient « davantage putanesques que politiques ».
Au printemps 1903, il figurait sur un État signalétique confidentiel des anarchistes étrangers non expulsés résidant hors de France et dont la résidence était inconnue mais qui était peut être en Suisse. L’état signalétique d’avril 1905 signalait qu’il avait été inscrit par erreur, étant de nationalité française.