Suite à une manifestation pour protester contre l’évacuation de force par la police et des groupes paramilitaires du Parti communiste de squatters anarchistes ayant occupé des bâtiments inoccupés appartenant à l’État, Philippos Kyritsis avait été arrêté avec Sophia Kyritsis, John Skandalis et Kiriakos Miras (ou Moiras). Accusés de la détention de 8 coktails molotov, ce qu’ils avaient toujours nié, ils furent condamnés le 11 septembre 1978 à des peines de 5 à 9 ans de détention.
Il fut ensuite interné et torturé à la prison de l’île d’Egine. Puis suite à la protestation d’un prisonnier, Panagiotis Georgiodes contre la mauvaise qualité des repas, il fut mis à l’isolement à l’automne 1979 avec Skandalis, Theodore Tsouvalakis ; Georges Gionaris, Costa Stephas et Hatzis avant d’être tous déportés à la prison de Corfou. P. Kyritsis y entama une grève de la faim avant d’être transféré, au bout de 25 jours, à l’hôpital de la prison Koridalos du Pirée où il continua la grève, demandant à être transféré dans la même prison que sa compagne Sophia. Le 10 décembre 1979 son pourvoi en cassation avait été rejeté.
Le 30 octobre 1981, avec Skandalis et Miras, il entamait une longue grève de la faim à la prison Koridallos où ils étaient emprisonnés tandis que plusieurs manifestations de soutien étaient organisées pour obtenir leur libération. Le 24 décembre 1981, au 53e jour de grève de la faim, ils étaient finalement tous libérés. Le 26 janvier 1982, alors qu’il tentait d’aller à l’étranger avec avec Sophia Krysitis et J. Skandalis, la police les faisait descendre du train à la frontière gréco-yougoslave et leur interdisait de quitter le pays.