Orphelin de père très jeune, Balatasar Martinez Zaragoza avait émigré avec le reste de la famille à Barcelone où il adhéra au syndicat CNT de la construction. C’est dans les écoles rationalistes où il eut comme professeur F. Alaiz qu’il apprit à lire et à écrire. Très actif lors de la lutte contre les pistoleros du syndicat libre, il dut sans doute passer en France où il devint le compagnon d’Antonia Fernandez Sanchez.
Après la proclamation de la République, il travaillait aux mines de Figols (Barcelone) et participa à l’insurrection de 1932 ce qui lui valut d’être emprisonné à la Modelo de Barcelone.
Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936, i fut nommé président du Comité révolutionnaire de Figols, puis organisa une centurie de mineurs à Pedralbes qui s’intégra à la Colonne Roja y negra à Banastas (Huesca). Puis il fut renvoyé à l’arrière pour s’occuper de la collectivisation des mines.
Passé en France lors de la Retirada, il fut interné au camp de Gurs puis enrôlé dans une compagnie de travailleurs étrangers pour aller travailler aux mines de La Ricamarie (Loire) où il réorganisa la CNT.
De la Libération à sa retraite il travailla comme mineur sur divers chantiers de barrages de la vallée du Rhône et de la Savoie et milita dans les Fédérations locales de la CNT. Sous le pseudonyme de El Duende de la mina, il collabora à plusieurs titres de la presse de l’exil dont Boletin interno de la CIR, Espoir (Toulouse) et Tierra y libertad.
Baltasar Martinez Zaragoza, qui était le père de 4 enfants, est décédé le 27 janvier 1988 à Chateauneuf du Rhône (Drôme).