Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

FUMAGALLI, Elia “NEGUS

Né le 24 décembre 1860 à Treviglio — mort le 23 août 1942 — Ouvrier boulanger ; cheminot ; porteur — Milan — Marseille (?) — Suisse — Buenos Aires (Argentine) — USA — Turin
Article mis en ligne le 10 janvier 2014
dernière modification le 24 juillet 2024

par ps
Elia Fumagalli

Elia Fumagalli dit Negus avait été arrêté en 1893 à Lugano pour « outrages à agents ». L’année suivante il était à Milan où il rencontra Santo Caserio, était membre de la Ligue de résistance des ouvriers boulangers et fut arrêté à plusieurs reprises pour « vagabondage » et « vols ». Arrêté une nouvelle fois à Milan dans un local fréquenté par les anarchistes il était renvoyé en 1894 par la police, sous le prétexte qu’il était sans emploi, à Treviglio et le 25 mars 1895 était mis sous contrôle judiciare par le tribunal de Bergame et soumis à « surveillance spéciale ». A l’été 1895 il figurait sur l’État signalétique confidentiel des anarchistes étrangers non expulsés résidant hors de France.

Le 21 janvier 1896 il était assigné à domicile forcé puis en avril transféré à l’ile de Ventotene où il continua de professer ses idéaux anarchistes ce qui lui valut plusieurs punitions au cachot.

Le 12 mars 1897 il était libéré et retournait à Trevigllio avant de regagner Milan où il était arrêté le 23 mai et renvoyé à Treviglio. Il était une nouvelle fois arrêté à Milan le 24 novembre avant d’être relâché. Il gagnait alors la Suisse dont il était expulsé en mars 1900 : arrêté à Ponte Chiasso, il était condamné à 1 mois de prison pour avoir contrevenu à ses condamnations.

Il émigrait par la suite aux États-Unis où en mai 1901 il se trovait à San Francisco, puis émigrait par la suite en Argentine d’abord à Rosario où il travaillait aux chemins de fer puis à Buenos Aires. Selon la police il fut arrêté à Buenos Aires à l’été 1914 lors d’une manifestation de chômeurs. En février 1917 il revenait aux États-Unis puis rentrait en Italie où en 1925 la police signalait sa présence à Turin où il travaillait comme ouvrier boulanger puis comme porteur. En 1927 Le Libertaire annonçait le décès de son père Carlo au sanatorium de Garbagbate (Milan).

Puis, il avait cessé semble-t-il tout militantisme et en novembre 1932 avait été rayé de la liste des subversifs. Il vivait alors dans un asile pour pauvres (ou une maison de correction) où il se trouvait toujours en février 1939. Elia Fumagalli est décédé à Turin le 23 aout 1942.

Est ce lui, ou son père, qui avait été signalé à la fin des années 1880 à Marseille où il demeurait 4 rue Roquebrune, membre du groupe italien avec entre autres Garinei, Perini et Balassini, correspondant local du “Comité central de la fédération anarchiste” et ayant disparu de Marseille vers 1891 ?


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