Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

VOYEZ, Émile, Arthur

Né le 15 décembre 1870 à Franski (Pas-de-Calais) — Journalier — Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) — Belgique — Londres — Buenos Aires
Article mis en ligne le 21 novembre 2013
dernière modification le 23 juillet 2024

par ps

Émile Voyez (parfois orthographié Voyer dans les rapports) qui était décrit par la police comme « très militant » était membre du groupe anarchiste de Saint-Denis. Le 19 février 1891, lors du tirage au sort à Saint-Denis, plusieurs compagnons anarchistes dont Émile Voyez avait bruyamment manifesté aux cris de “A bas la patrie ! Vive l’anarchie !”, ce qui lui valut d’être poursuivi le 23 mars suivant avec Élisée Bastard, Nestor Ferrière, François Collion, Henry Decamps, François Pernin et Charles Galau. Tous furent acquittés à l’exception de Decamps condamné à 15 jours de prison. En juin 1891 il fut soupçonné avec Guerlinguer et Ricois d’avoir été les auteurs d’un attentat à Levallois-Perret.

A la mi mars 1892, son domicile, 268 Avenue de Paris, comme celui de plusieurs compagnons de Saint-Denis — Broeckx, Chaumartin, Bastard, Guerlinguer, Hzurtaud — avait été l’objet d’une perquisition.

Insoumis au service militaire il s’était ensuite réfugié avec Joseph Gauthier en Belgique dont il fut expulsé le 18 mars 1892 et gagna Londres où il fréquentait notamment le compagnon Maurice Escarré. Son nom figurait en 1894 sur une liste établie par la police des chemins de fer en vie de la surveillance aux frontières. En septembre 1894 il s’était embarqué à Liverpool à destination des Amériques. Après divers séjours aux États-Unis et en Argentine où il fut notamment en contact avec E. Piette, il revenait à Liverpool en juillet 1895 avant de repartir quelques semaines plus tard pour l’Argentine.

En décembre 1895, un indicateur signalait son retour à Londres, puis son départ probable pour le Brésil après avoir commis “un important vol”.


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