Le 19 février 1891, lors du tirage au sort à Saint-Denis, plusieurs compagnons anarchistes dont Henry Decamps avait bruyamment manifesté aux cris de « A bas la patrie ! Vive l’anarchie ! » et aux chants de La Carmagnole, Le Père Lapurge et Le ça rra. Il avait été arrêété avec une dizaine de compagnons dont Deançois Collion, Ernest Fradet, Elysée Bertrand, Nestor Ferrière, Ernest Montgouillard, Emile Voyez, Emile Dertho, Paul Sauval, Drançois Pernin, Henri Ferrieu, Charles Galau, Louise Segard et Aimée Mnceau. Selon la presse, lors de leur arrestation, tous portaient "des écharpes noires et rouge avec des sortes de cocardes où étaient portés en exergue « Du pain ou du plomb. » (cf.Journal de Saint-Denis, 22 février 1891).
Decamps t fut poursuivi le 23 mars suivant avec Arthur Voyez, Nestor Ferrière, François Collion, Michel Bastard, François Pernin et Charles Galau. Lors de son arrestation au café Zanzibar où il s’était réfugié avec ses compagnons, Decamps, qui avait essayé de se sauver en sautant par une fenêtre, avait été trouvé porteur d’un révolver chargé de 5 cartouches. Tous furent acquittés à l’exception de Decamps condamné à 15 jours de prison.
S’agit il du même Heny Decamps ou de Henri Louis Decamps (de l’affaire Decamps-Leveillé) ?
Henry Decamps, qui était en garnison au 3e de Cavalerie à Nantes et était en contact avec les compagnons locaux, avait déserté le 3 mars 1893 en emportant une somme de 836 francs dérobée à son colonel et s’était réfugié à Londres. Son nom figurait en 1894 sur une liste d’anarchistes établie par la police des chemins de fer en vue d’une « surveillance spéciale aux frontières ».