Habitant le canton de Vaud, puis Genève, Émile Ith milita au syndicat Fédération ouvrière du bois et du bâtiment (FOBB) dans les années 1920-30.
"Objecteur de raison”, il fut condamné par le tribunal militaire à trois mois de prison en 1926, puis quatre en 1927, puis à son troisième procès, en janvier 1929, à six mois de prison et cinq ans de privation des droits civiques et aux frais. Il avait été expulsé du canton de Vaud à l’expiration de sa deuxième peine, en raison de sa privation des droits civiques. Pendant son incarcération, Lucien Tronchet s’engage à ce que la FOBB verse un subside hebdomadaire de 35 francs à sa mère.
En février 1929 il fut l’ un des orateurs au meeting antimilitariste organisé par le Comité de défense sociale en faveur de l’objection de conscience, à la Salle communale de Plainpalais (Genève), où se pressa un nombreux public.
Il collabora au Réveil anarchiste de L. Bertoni à partir de 1929.
En décembre 1932, Émile Ith fut condamné — avec Émile Luscher, Francis Lebet, Louis Tronchet, Charles Meillasson, Edmond Scopellino — à 48 heures de prison pour refus systématique de payer la taxe militaire ; suite à un recours du procureur, la peine fut portée à 6 jours pour chacun et un an de privation des droits civiques.
Il aurait été expulsé du canton de Genève, mais y résidait au moins en 1945 où il était abonné au Réveil. En 1949, on trouve encore sa signature dans un manifeste en faveur des objecteurs de conscience.
Émile Ith est l’auteur de “La Suisse et le service civil” dans la revue de René Bovard, Suisse contemporaine, en juin 1947 et a collaboré au périodique pacifiste L’Essor.