Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

SANTIDRIAN, Victor

Né le 26 août 1905 à Padilla de Abajo (Burgos) — mort le 4 avril 1994 — Maçon — FAI — SIA — CNT — Santander (Cantabrie) — Souillac (Dordogne) — Pau (Pyrénées-Atlantiques)
Article mis en ligne le 8 juillet 2013
dernière modification le 7 janvier 2025

par ps

Victor Santidrian, dont la famille avait émigré pour des raisons économiques à Reinosa (Santander), avait adhéré très jeune à la CNT. Puis il s’installa à Mataporquera où il allait rencontrer sa future compagne, Felicidad Gonzalez, dont il aura quatre enfanst.

Au moment du coup d’État franquiste de juillet 1936, il se trouvait à l’hôpital à la suite de l’opération d’un ulcère, ce qui ne l’empêcha pas de s’enrôler comme milicien. A la chute du front nord à l’automne 1937, il parvint à être évacué par mer et à regagner Barcelone où il intégra une unité contrôlée par la CNT.

Passé en France lors de la Retirada, il y fut interné dans divers camps. Pendant ce temps, en Espagne, les franquistes qui n’avaient pu l’arrêter, détenaient et incarcéraient sa compagne Felicidad Gonzalez qui restera détenue 6 ans à Pampelune et ne pourra passer clandestinement en France avec ses enfants qu’au début 1950.

A la Libération Victor Santidrian s’était installé à Souillac (Dordogne) où il fut l’un des organisateurs de la FL-CNT.

En 1960 la famile s’installa à Billères, près de Pau où il continua de militer à la FL-CNT locale, à la Solidarité internationale antifasciste (SIA) et au MLE.

Arrivé à la retraite il allait consacrer son temps libre à sa passion de la sculpture et à l’art brut, ornant sa maison du 19 rue Paul Toulet, de nombreuses sculptures en ciment ornées de coquillages (crocodile, autobus, girafe, fontaine à trois étages, etc), la transformant en petit musée prisé des touristes et qui lui vaudra un reportage dans le journal Sud-Ouest.

Paralysé des jambes à partir de 1980, il perdit sa compagne en 1986 et alla alors vivre chez une de ses files à Hendaye où il devait décéder le 4 avril 1994.


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