Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

FLEIGER, Franz

Né à Linz (Autriche) en 1912 — Marin — IWW — New York (USA)
Article mis en ligne le 2 avril 2013
dernière modification le 12 juillet 2024

par ps

Émigré aux États-Unis à l’âge de 14 ans, Franz Feigler, devenu marin, avait adhéré aux IWW où il s’initia à l’anarchisme. Lors de la guerre d’Espagne, il se rapprocha du groupe éditant le journal Vanguard (New york, 1932-1939) et participa quand il était à terre aux débats animés notamment par Walter Starret et Sam Weiner Dolgoff. En 1935, dans le port de New York, il fit partie avec le compagnon Robert Bek-Gran, d’un groupe de marins qui était monté à bord du navire allemand Bremen pour y déchirer le drapeau à croix gammée. Puis il fut proche du groupe éditant autour d’Abe Bluestein l’hebdomadaire libertaire Challenge (New york, 1938-1939).

Pendant la Seconde guerre mondiale, il s’opposa au pacifisme de certains des camarades du groupe et s’enrôla comme timonier sur les navires partant ravitailler l’URSS : à bord du Israel Putnam, il fit ainsi partie du premier convoi à gagner Mourmansk par la Mer blanche.

A son retour de Mourmansk en 1942, il organisa dans son appartement du Lower East Side une réunion à laquelle participèrent notamment sa compagne Augusta Gussie, Audrey et Dave Koven, Sam et Esther Weiner et Dorothy Rogers où fut notamment décidée la publication du bulletin anarchiste Why (New York, 1942-1947) où sous le pseudonyme Lead Line il allait tenir la rubrique On the waterfront.

En 1945-46 Franz Fleiger reprenait la mer en tant que capitaine du Josiah Wedgwood qui acheminait depuis Hambourg les survivants de la shoah jusqu’en Palestine à Haifa et brisait le blocus britannique.

Franz Fleiger collabora par la suite à Resistance (New York, 1947-1954) où il était le responsable de la rubrique Notes of a mariner, ainsi qu’à Freedom (Londres), The Match (Tucson, 1969-200 ?) et l’organe yiddish Fraye Arbeiter Shtimme (New York, 1899-1977) dont il fut membre du comité de rédaction. Il était également membre du Libertarian Book club dont sa compagne Gussie fut la secrétaire jusqu’à son décès en 1971.


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