Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

ILLFELD, Egon

Né le 19 janvier 1914 à Wartenberg — mort en 198 ? — Typographe — KPD — DAS — Münich — Sarre — Barcelone (Catalogne) — Venezuela
Article mis en ligne le 29 janvier 2013
dernière modification le 7 janvier 2025

par ps

Egon Illfeld avait été condamné en août 1934 à Münich à 6 mois de prison comme membre du parti communiste KPD. Il émigra par la suite en Sarre, puis, via la Suise en Espagne où début 1936 il fut arrêté pour « vagabondage » et fut emprisonné jusqu’au déclenchement de la guerre civile. Il s’enôla alors dans le groupe Thälman formé essentiellement de juifs allemands, un groupe auquel il appartint jusqu’en septembre 1936. Il adhéra alors à l’organisation anarcho-syndicaliste allemande DAS où il fut l’un des principaux responsables sur le contrôle politique des étrangers de langue allemande à Barcelone.

Avec notamment Ferdinand Götze, Arthur Lewin, Fred Hessenthaler et Helmut Kirschey, il fut chargé des perquisitions et réquisitions d’appartements et locaux appartenant à des nazis allemands. Ce groupe était alors sous les ordres du Comite de investigacion y seguridad interior dirigé par D. Eroles et Escorza de la FAI. Il travailla également à l’Oficina de propaganda de la CNT.

Suite aux affrontements avec les staliniens en mai 1937, il fut arrêté en juin et emprisonné dans diverses prisons — dont le couvent de Santa Ursula à Valence — jusqu’en avril 1938. Jusqu’à la fin de la guerre Illfeld qui était marié à une espagnole travailla au service du comité régional catalan de la CNT.

Passé en France lors de la Retirada, il fut interné au camp de Gurs où, en mars 1939, il fit partie, avec notamment Karl Brauner, Paul Czakon, Helmut Klose et Michel Vorobiev, du Comité du groupe appelé 9e Compagnie réunissant plusieurs centaines d’anciens volontaires étrangers ayant refusé de se soumettre à la direction du camp tenue par les staliniens.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il parvint à vivre clandestinement à Bordeaux (Gironde). En 1948 il émigra avec sa famille au Venezuela. Revenu en Allemagne au début 1959, il décéda à Münich au milieu des années 1980.


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