Luigi Adami qui était analphabète avait émigré en Suisse dès l’âge de 16 ans avant de revenir travailler comme charbonnier avec son père. Jusqu’en 1914 il résida dans diverses villes italiennes (Ponte Nossa, Bergame, Milan) et en France dont il revint en septembre 1910. Se qualifiant d’anarchiste il diffusait de la propagande anticléricale et anarchiste comme la brochure d’Amilcatre Cipriani Bresci e Savoia, il Regicido éditée par La Questione sociale de Patterson (USA). Puis il fit un nouveau séjour en France avant de revenir en mars 1915 à Bergame où il travaillait comme manœuvre de matériels électriques. Il diffusa alors le journal socialiste révolutionnaire L’Avanti et l’organe local La Vita nuova.
Appelé sous les drapeaux en avril 1916, il fut incorporé dans un régiment alpin et envoyé au front. Lors d’une permission à Beregame en février 1917, il fit connaître son opposition à la guerre. Le 21 juin 1917 il était l’objet d’un mandat dce recherches pour « désertion face à l’ennemi ». Arrêté il fut condamné à mort, avant d’être finalement gracié.
Dans les années 1920 il travailla dans diverses régions et à Genève avant d’émigrer clandestinement à la fin 1928 en France. Naturalisé français en 1931 il travaillait alors comme mécanicien. En juin 1937 il participa à une souscription au Comité Espagne libre et en 1938 était abonné à Giustizia e Liberta. Resté en France pendant toute la durée de la Seconde Guerre mondiale, il revint visiter ses parents en Italie en 1947.
Luigi Adami est décédé à Pavillon-sous-Bois le 30 décembre 1955.