Dictionnaire international des militants anarchistes
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CHEVALIER, Lucien, Henri
Né le 13 mai 1894 à Sarrebourg (Moselle) ou le 24 octobre 1894 à Montreuil (Seine) ? - mort le 22 février 1975 - ouvrier métallurgiste - CGT – CGTU – Paris 13
Article mis en ligne le 14 janvier 2007
dernière modification le 7 septembre 2023

par R.D.

Après la scission syndicale, les minoritaires de la Fédération des Métaux désignèrent un comité national qui eut pour charge d’organiser la Fédération unitaire. Louis Chevalier, qui avait ét le secrétaire de la fédération CGT, en fit partie. (Voir Allard). L. Chevalier joua un rôle de premier plan dans l’organisation de la nouvelle Fédération : avec Argence et Ferré, il constitua le secrétariat provisoire.

Lors du Ier congrès de la Fédération unitaire des Métaux, en juin 1922, tous trois présentèrent le rapport moral. Partisans de l’indépendance du syndicalisme à l’égard des partis politiques, ils divergeaient sur des problèmes tactiques : Argence souhaitait que la nouvelle Fédération s’installât à Lyon, Chevalier y était opposé. À l’issue du congrès, Argence, Ferré et Chevalier furent élus secrétaires fédéraux. Sur 85 votants, Chevalier recueillit 81 voix, Argence 58 et Ferré 55.

L. Chevalier assisté de May Picqueray, secrétaire administrative de la Fédération, partirent pour Moscou afin d’assister au IIe congrès international des syndicats (Internationale syndicale rouge) qui devait se tenir à Moscou en novembre 1922 (cf. les souvenirs de May Picqueray, op. cit.). L. Chevalier intervint au congrès et défendit la thèse de l’indépendance syndicale à l’égard des partis politiques, la majorité du congrès se prononçant “pour la collaboration de lutte de l’IC et de l’ISR et pour les mouvements communs dans toutes les actions offensives et défensives contre le capital” (cf. Thèses et Résolutions, p. 38). May Picqueray, en compagnie de L. Chevalier intervint auprès de Trotsky pour obtenir un laissez-passer et visiter des anarchistes détenus. Ils se rendirent ainsi à Arkhangelsk puis Leningrad, obtinrent un passeport de retour — ils étaient venus quelque peu illégalement — puis regagnèrent Paris.

Les tensions au sein de la Fédération unitaire, entre partisans de l’autonomie syndicale et partisans de liens étroits avec le PC devinrent vives. Lors du IIe congrès fédéral, en juillet 1923, les deux tendances s’affrontèrent. À l’occasion du débat sur l’orientation internationale deux motions furent déposées, l’une signée Berrar et Rabaté, l’autre Argence, L. Chevalier et Ferré. La première recueillit 113 voix, la seconde 19. Les anciens secrétaires avaient perdu la majorité. Le nouveau secrétariat fut constitué par des militants proches du PCF : Rabaté, Poussel et Gaye.
Désormais, L. Chevalier anima la minorité. Il avait au sein de cette dernière une position moyenne. Massot préconisait le maintien à la CGTU, Lemoine l’autonomie immédiate et L. Chevalier proposait d’organiser la minorité et d’attendre. En janvier 1924, lors de la réunion de la minorité du syndicat des Métaux de la Seine, l’autonomie fut votée par 48 voix contre 40 et 10 abstentions.

Le 1er novembre 1924 il avait participé à la conférence de la minorité syndicaliste révolutionnaire qui, à la Maison des syndicats de l’Aveneue Mathurin Moreau, avait réuni une centaine de délégués CGT, CGTU et autonomes. Il était alors secrétaire de rédaction de La Bataille syndicaliste dont Sarolea était l’administrateur.

Lucien Chevalier, qui collaborait régulièrement au Libertaire, avait été en janvier 1924, l’un des signataires avec B. Broutchoux, au nom du syndicat unitaire des métaux (CGTU) de l’acte de fondation du Groupe de défense des révolutionnaires emprisonnés en Russie dont le scrétaire était Jacques Reclus. En avril 1925, avec May Picqueray et G. Friquet, il collectait des fonds pour les familles d’une cinquantaine de compagnons arrêtés à Leningrad. Il demeurait alors da, s me 11e arrondissement (71 boulevard de la Vilette).

Chevalier finit sa vie à Gennevilliers (Seine). Il sympathisait avec le Parti socialiste après la Libération. Louis Chevalier est mort le 22 février 1975.


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