Giovanni Santandrea qui était le père de Giuseppe, Libero et Pietro tous militants libertaires, fut l’un des militants les plus actifs de la génération de l’Internationale à Castel Bolognese. Il avait embrass très jeune l’idéal libertaire et avait commencé à travailler comme cheminot en 1880 où, selon la police, il jouissait d’une grande influence et était signalé comme un « fanatique du parti socialiste anarchiste ». Il était très proche des militants locaux Raffaelle Cavallazzi et Michele Fantini, d’Andrea Costa avec lequel il entretiendra une longue correspondance et avec le républicain Giovanni Emiliani.
Participant à toutes les grèves, il était avant la première guerre mondiale le secrétaire du syndicat des cheminots italiens (SFI), autonome de la CGIL, et qui regroupait anarchistes et syndicalistes révolutionnaires. En 1883, suite à son militantisme il fut muté dans diverses gares dont Ravenne où, en 1892, la police signalait sa fréquentation assidue des anarchistes locaux dont Ludovico Nabruzzi, Antonio Lanzoni, Emanuele Dradi, Caio Ghirardini et Salvatore Cicognani.
Il était marié à Filomena Maddalena Santandrea dont il eut 4 fils et trois filles.
En 1900 il retournait définitivement à Castel Bolognese où il continua de fréquenter les réunions anarchistes avant de réduire petit à petit ses activités ce qui lui valut d’être retiré en 1914 de la liste des anarchistes dangereux. Toutefois Giovanni Santandrea fut l’un des fondateurs en 1916 de la Bibliothèque anarchiste de Castel Bolognese. Pendant le fascisme il fut à plusieurs reprises perquisitionné surtout à cause du militantisme de ses enfants. Giovanni Santandrea est décédé à castel Bolognese le 29 septembre 1926.