Bien qu’il ait parfois déclaré être originaire de Chiaravalle Centrale, l’anarchiste individualiste Giuseppe Rosso était né en pleine mer à bord du bateau qui vraisemblablement amenait ses parents aux États-Unis.
En 1910 il travaillait comme mineur au Colorado et collaborait sous les signatures de Joe et de Augustus Antonio Leon au journal Cronaca sovversiva de L. Galleani.
En 1921 il était expulsé des États-Unis où dès son débarquement à Palerme (ou à Naples), il avait été arêté par la police à laquele il avait refusé de donner son identité,prétandant s’ppeler L’Unico. Puis il s’installait alors à Turin où en 1922 il était condamné à 7 mois et 15 jours de prison pour « outrages et menaces à des agents de la force publique ». Fiché comme un « ennemi irréductible du régime » fasciste et « à arrêter dans certaines circonstances », il fut notamment détenu en 1926 avec les compagnons Alfredo Bagaglino et Vittorio Messerotti pour activités antifascistes et fut condamné à 5 ans d’isolement et interné à Favignana et à Lipari.
A l’expiration de sa peine, il avait été hébergé à Castelnuovo par le compagnon Abbate. Puis il retournait à Turin où fin décembre 1937 il était une nouvelle fois arrêté pour « activités anarchistes » et condamné à une peine d’isolement de 5 ans au confinat de Ponza et de Tremiti. A quatre reprises, lors de son internement, il fut sanctionné pour avoir refusé de faire le salut fasciste.
Libéré en 1943 à la chute du régime, il regagnait Turin où, pendant la Résistance, il participait à la distribution des numéros clandestins du journal Era Nuova (Turin, octobre, novembre 1944, mars 1945) rédigé notamment par Fioravanti Meniconi, Dante Armanetti, Italo Garinei et Antonio Garino. Le journal était largement diffusé dans les usines de la région et au sein de la formation partisane du compagnon Domenico Molinero…
Giuseppe Russo, qui après la Libération avait été l’un des promotteurs d’un Fonds pour la publication des œuvres complètes de Luigi Galleani, est décédé le 25 octobre 1957 à Turin après une hospitalisation (août) et un séjour en convalescence (septembre).
Malade depuis plusieurs mois et sentant une fin proche, il avait dressé en mai 1957 un don à L’Adunata dei refrattari accompagné d’une lettre revendiquant ses 69 années de lutte au service de l’anarchisme et se terminat par "Luttez et vainquez !".