Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

FARAN, José

Né à Lerida en 1921 — Ouvrier soudeur — MLE — CNT — Lerida (Catalogne) — Lille (Nord)
Article mis en ligne le 25 novembre 2011
dernière modification le 8 août 2024

par R.D.
José Faran

Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936, José Faran avait récupéré « Les quatre postes de radio qu’il y avait au village » pour les installer au balcon d’un café afin « que tout le monde puisse entendre les informations ». Puis il avait travaillé comme paysan et forgeron à la la collectivité agraire locale : « On avait réquisitionné les terres des gens qui étaient partis parcequ’ils soutenaient Franco. On les cultivait et on avait créé un restaurant collectif… Sur la place du village, on avait mis un pot où les gens venaient mettre leur argent car, comme tout était gratuit, on n’en avait plus besoin… Si on avait trop de nourriture, on la donnait à ceux qui en avaient moins. On avait la sensation qu’in était dans une société nouvelle ».

Exilé en France lors de la Retirada, José Faran fut interné dans divers camps, puis enrolé dans des compagnoes de travailleurs étrangers d’abord à Tarrascon puis dans les Alpes pour y creuser des tunnels. En 1943 il rejoignait un de ses frères à Lille où, sans papers, il allait survivre en faisant de petis boulots. C’est alors qu’il travaillait à la remise en état d’un bâtiment bombardé près du pont de Thumesnil qu’il y rencontrait sa future compagne qui venait de perdre dans le même bombardement ses parents et sa maison.

A la Libération il militait à la FL-CNT en exil de Lille et travailla comme ouvrier soudeur dans diverses entreprises de la région lilloise. Il aida également les compagnons de la CNT française dès la création en 1946 de la confédération. En décembre 1995, il participa avec noamment Frank Mintz à la projection- débat organisée par l’Union locale CNTF de Lille du film Land and freedom de Ken Loach.