Charles Galau dit Baudin, avait été poursuivi pour « cris séditieux » : le 19 février 1891, lors du tirage au sort à Saint-Denis, avec plusieurs compagnons anarchistes il avait bruyamment manifesté aux cris de « A bas la patrie ! Vive l’anarchie ! », ce qui lui valut d’être poursuivi le 23 mars suivant avec Arthur Voyez, Nestor Ferrière, François Collion, Michel Bastard, François Pernin et Henry Decamps. Tous furent acquittés à l’exception de Decamps condamné à 15 jours de prison. Comme de très nombreux compagnons, tant à Paris qu’en banlieue et en province, il fut arrêté avec son père Louis le 22 avril 1892, préventivement à la manifestation du 1er mai. Auparavant son domicile, 24 rue de Paris, avait été à la mi mars l’objet d’une perquisition. Lors de son interrogatoire, il avait déclaré : « Je ne fais partie d’aucun groupe. Du reste il n’y a pas de groupe à Saint-Ouen. Il y en avait un dans le temps où j’ai été quelquefois, mais il n’existe plus ».
En 1893 il était semble-t-il, réfugié à Londres.
En 1894 son nom figurait sur une liste d’anarchistes établie par la police des chemins de fer en vue d’une « surveillance spéciale aux frontières ».
En janvier 1895 Charles Galau s’était réfugié à Londres où il fut hébergé par le chaudronnier Ferrain et où en 1896 il habitait Seaton Street. En Angleterre il aurait été surnommé Petit Jean.