Dictionnaire international des militants anarchistes
Slogan du site

Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

LAMA, Vincenzo « BOSCA »

Né le 5 décembre 1866 à Florence — mort le 24 octobre 1961 — Cordonnier — Castel Bolognese (Émilie-Romagne)
Article mis en ligne le 28 juillet 2011
dernière modification le 5 août 2024

par R.D.

Vicenzo Lama dit Bosca, dont la famille s’était installé à Castel Bolognese, avait d’abord milité au Parti socialiste italien avant d’adhérer à l’anarchisme où il allait devenir comme son frère Paolo un militant actif.

En 1892, avec son frère, il fit partie du groupe d’anarchistes appelé les intransigents qui abandonnèrent le Cercle d’études sociales –auquel participaient socialistes, républicains et anarchistes — en solidarité avec Raffaelle Cavallazzi exclu du cercle pour s’y être opposé à la ligne réformiste des socialistes.

Le 1er juillet 1894 son domicile servit de lieu pour une réunion clandestine des anarchistes de Castel Bolognese et d’Imola –dont Adamo Mancini — qui sera suivi de nombreuses réunions des anarchistes de la région tout au long de l’année à la fin de laquelle il fut poursuivi pour « association de malfaiteurs » et condamné le 7 décembre 1894 par le Tribunal de ravenne à 18 mois de prison et 2 ans de surveillance spéciale.

Libéré en janvier 1896, il était de nouveau arrêté en mars pour « infraction à la surveillance spéciale » et était condamné à 32 jours de prison.

En juillet 1900 il fut l’un des signataires d’un texte de soutien aux compagnons d’Ancône poursuivis pour « association de malfaiteurs » et publié par le journal L’Agitazione (Ancône). Le 20 septembre 1900, dans le climat suivant l’attentat de Bresci contre le roi, il était arrêté comme membre du Groupe socialiste libertaire de Castel Bolognese, mais parveniat à obtenir en octobre la liberté provisoire.

Il cessa ensuite peu à peu de militer activement tout en continuant de se réclamer des principes anarchistes et sa boutique de cordonnier devint un lieu de rencontre et de débats y compris pendant la période fasciste. N’étant plus considéré comme actif il fut proposé en 1938 de la rayer de la liste des « subversifs ». En janvier 1938, avec son fils Bindo — anarchiste devenu communiste — il se transférait à Bologne ppuis à Imola où il devait décéder le 24 octobre 1961.


Dans la même rubrique

LAMARQUE, Gaudencio

le 30 septembre 2024
par R.D.

LALANDE

le 30 septembre 2024
par R.D.

LAMBERT, Constant

le 12 juin 2024
par R.D.

LANGE, Rudolph

le 27 mai 2024
par R.D.

LANGE, Clément

le 27 mai 2024
par R.D.