Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

LONG, Jacques, Raoul, Pierre, Émile « JACKLON »

Né le 27 juin 1890 à Marseille — se suicide le 20 (?) juillet 1921 — FCA — Paris — Barcelone (Catalogne) & Valence (Levant) — Belgique
Article mis en ligne le 30 juin 2011
dernière modification le 5 août 2024

par R.D.

Jacques Long, étudiant en médecine habitant chez sa mère Eugénie Rey Rochat au 65 rue Lamarck (18ele arr.), était en 1908-09 proche des milieux royalistes du journal Aspects de la France. Devenu anarchiste il commença à fréquenter les Causeries populaires de Libertad où il fit sans doute la connaissance de Jeanne Morand qui devait devenir sa compagne. Il résida brièvement à cette époque au siège de l’hebdomadaire L’anarchie, 22 rue Chevallier-de-la-Barre (18e arr.), dont le bail était au nom de sa mère et dont Jeanne Morand était alors la gérante avec Armandine Mahé. En juin 1910 il s’occupa, sur se fonds personnels, de l’installation de l’imprimerie communiste L’Espérance au 3 rue de Steinkerque (18e arr.) En octobre 1910 il fut arrêté lors d’une perquisition au siège du Libertaire et fut inculpé pour « détention d’engins explosifs » avant de bénéficier d’un non-lieu en décembre.

Inscrit au Carnet B en septembre 1913, il était alors un militant très actif de la Fédération communiste anarchiste (FCA) et membre des Amis du Libertaire. Selon un rapport de police de la même époque il aurait été encore membre du comité directeur des Camelots du Roi. Il avait été depuis février 1913 l’un des organisateurs de la campagne de la FCA contre la loi de trois ans et fut, à cette époque, arrêté avec Aubin lors d’une manifestation contre un conseil de révision à Boulogne-Billancourt. Toujours à cette époque, Pierre Martin se serait opposé à son entrée au comité de rédaction du Libertaire.

Au printemps 1914 il quitta Paris avec sa compagne pour s’installer dans le Midi. Puis en août 1914, lors de la déclaration de guerre, et pour échapper à la mobilisation il passait avec Jeanne Morand en Espagne où le couple allait résider à Barcelone puis à Valence. Il écrivit alors, sous le pseudonyme Jacklon, la brochure La Barbarie continue (1915 ?) qui circula en France notamment à Marseille en décembre 1915.

Jacques Long et Jeanne Morand furent expulsés d’Espagne en 1919 pour « propagande anarchiste ». Remis aux mains des autorité françaises Jacques Long fut emprisonné à la prison militaire de Bordeaux puis le couple se réfugia d’abord en Hollande puis en Belgique. Tous deux avaient participé en mars-avril 1921 au congrès international antimilitariste de La Haye où fut fondé le Bureau international antimilitariste.

Le 19 novembre 1920 il avait été condamné par contumace avec Jeanne Morand à 5 ans de détention et 10 ans d’interdiction de séjour pour désertion par le Conseil de guerre de Bordeaux.

Jacques Long, qui avait participé avec sa compagne au congrès international antimilitariste tenu à La Haye et où fut fondé le Bureau international antimilitariste, se serait suicidé le 20 juillet 1921, sans doute en Belgique. Le lendemain sa compagne rentrait en France pour se constituer prisonnière.

Œuvres : — Contre la loi de 3 ans, Contre le militarisme (1913) ; — La barbarie continue (1915).


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