Né dans un famille paysanne pauvre de la province de Castellon, Joaquin Pérez Navarro avait émigré en 1918, avec sa mère devenur veuve, à Barcelone où il commença à travailler comme apprenti maçon avant de devenir garçon de café. C’est au début des années 1920 qu’il s’intégra au mouvement libertaire.

Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936 il participa aux combats à Barcelone avant de s’intégrer à la Colonne Durruti et de combattre sur le front d’Aragon. Selon certaines sources il aurait également participé à la Colonne de fer. Refusant la militarisation il s’intégra ensuite aux collectivités de Gelsa et de Pina del Ebro. Membre du groupe Los Amigos de Durruti il participa en mai 1937 aux affrontements avec les staliniens à Barcelone. Fin 1938 il fut arrêté et torturé par les communistes. Interné à Montjuich, il parvenait à s’évader en janvier 1939 et à gagner la France lors de la Retirada. Il y fut interné aux camps d’Argelès puis du Barcarès puis fut enrôlé dans une compagnie des travailleurs étrangers pour aller travailler sur le port de Brest. Lors de la percée allemande du printemps 1940, il parvenait à gagner la Grande-Bretagne où il allait s’installer à Londres.

Membre d’un groupe anarchiste londonien, il fut ensuite de 1969 à 1974 le responsable de la Commission de relations du noyau de la CNT en Grande-Bretagne. Joaquin Pérez Navarro qui avait notamment collaboré à l’hebdomadaire Cenit (Paris) est décédé à Londres le 18 septembre 2006.

Œuvres : — Relato poetico (Londres, 1975) ; — Yo lucho por la revolucion social del pueblo español y por todos los pueblos del mundo (Barcelone, 1999) : — Servicio de investigacion militar (co-auteur avec F. Piqueras, Barcelone, 1998).