Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

ROTLLANT VERDOLET, Antonio

Né le 23 décembre 1910 à San Hilario Sacalm (Gérone) — mort le 9 avril 2006 — Charbonnier ; ouvrier agricole — MLE — CNT — CGT (e) — Badalone (Catalogne) — Poitiers (Vienne) — Périgueux (Dordogne) — Maureillas (Pyrénées-Orientales)
Article mis en ligne le 5 février 2011
dernière modification le 12 juillet 2024

par R.D.

Fils d’un charbonnier, Antonio Rotllant Verdolet avait commencé à travailler très tôt à la fabrication du charbon de bois. Membre de l’association ouvrière Germano, il avait ensuite adhéré à la CNT de Badalone.

Pendant la guerre civile il fut selon certains soldat dans un bataillon de la 131e Brigade Mixte (ancienne Colonne Macia) ou, selon d’autres, capitaine de la 120e Brigade de la 26e Division (Colonne Durruti). Fait prisonnier par les franquistes en mai 1938 sur le front d’Aragon il fut interné dans divers camps et prisons (Valladolid, Saragosse, Barcelone, Gérone) et fut condamné à 30 ans de travaux forcés.

Alors qu’il travaillait à la construction d’un pont, il parvenait à s’évader avec un camarade de Bascara (Gérone) et tous deux parvenaient à passer en France où Antonio Rottlant arrivait à Poitiers en septembre 1944. Il intégrait immédiatement la FL-CNT locale, assistait à la première assemblée régionale puis au premier congrès tenu à Paris en mai 1945 par la CNT en exil. Il fut ensuite le secrétaire du Comité régional, puis en 1960 s’installa à Périgueux dont il fut le délégué lors du congrès de réunification de la CNT à Limoges en 1960 et au cours duquel il fut le rapporteur sur le point d’ordre du jour concernant la Colonie libertaire d’Aymare.

Antonio Rottlant qui travaillait comme ouvrier agricole, fut ensuite exclu de la CNT lors des divisions internes qui déchirèrent l’organisation. Installé à Maureillas (Pyrénées-Orientales), il participa à la reconstruction de la CNT après la mort de Franco, puis, après la scission, adhéra à la CGT.

Antonio Rotllant, qui avait notamment collaboré au Boletin confederal (Paris, 1961) et à la revue Polemica (Barcelone) dans les années 1990, est décédé à Maureillas le 9 avril 2006.

Œuvres : — Cuarenta años despues, un viejo revolucionario retorna del exilio (Vich, 2003) ; — Los cuervos festejaron la victoria (Maureillas, ed. de l’auteur, 1986) : — La revolucion devora al revolucionario ? (Vich, 2003).


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