Militant de la CNT, Francisco Llopis Crespo était marin à bord du Cabo San Agustin l’un des cargos qui, pendant la guerre civile, faisaient la navette entre les ports républicains de la Méditerranée et l’Union soviétique. A la fin 1938, le navire se trouvait à Odessa où les autorités soviétiques l’empêchèrent de repartir. La majorité de l’équipage, dont la plupart étaient membres de la CNT ou de l’UGT, demandèrent en vain à pouvoir émigrer en France ou en Amérique latine. Tous furent arrêtés par le NKVD en juin 1941 et déportés en Yakoutie pour y construire une voie de chemin de fer. En novembre 1942 les survivants (voir Avelino Acebal Pérez) furent transférés au camp de concentration 99 de Karaganda (Kazakhstan) où furent également déportés une trentaine de pilotes républicains espagnols (voir Jaime Beltran Talon).
Libéré du camp vers 1947, il aurait été arrêté à Odessa vers le mois de mars 1949 avec le docteur communiste Juan Bote Garcia et Agustin Leones Mecheca (ou Llona Manchada ?) militant du Parti natioanliste basque (PNV). Tous trois, considérés comme des « meneurs » — sans doute pour leur participation à la campagne internationale menée en France par la Fédération espagnole des déportés et internés politiques (FEDIP) — étaient condamnés à 25 ans d’internement.
Selon certaines sources, Francisco Llopis Crespo aurait été libéré et rapatrié en Espagne en 1957.