Dictionnaire international des militants anarchistes
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TRICHEUX, Paule [née Fabre]
Née à Roubia (Aude) - morte le 9 août 1960 - Lingère – UA – Toulouse (Haute-Garonne) – Puigcerda (Catalogne)
Article mis en ligne le 10 avril 2010
dernière modification le 26 octobre 2023

par R.D.

Comme son compagnon Alphonse et leurs enfants Eugène, Marius et Noela, Paule Tricheux, après leur retour de Cuba en 1919, fut membre dans les années 1920-1930 du groupe toulousain Bien-être et Liberté. Elle travaillait alors à domicile comme couturière avec sa fille Noela.

Le 11 novembre 1926, lors d’une manifestation en faveur de Sacco et Vanzetti, Paule, à la tête du cortège, portait une pancarte peinte en noir sue laquelle on pouvait lire « Libérons les victimes du capitalisme international !”, “Vive l’anarchie”, “ Liberté pour les emprisonnés politiques, Sauvons Sacco et Vanzetti ». Son compagnon Alphonse et leur fille Noela portaient une autre pancarte où il était inscrit « A bas les prisons ». Les pancartes furent confisquées par la police, la famille Tricheux amenée au poste et verbalisée.

Paule Tricheux (poste de vente du Libertaire, années 1930)

Dès le début du coup d’État franquiste de juillet 1936 elle était partie en Espagne avec Alphonse, leurs deux fils, leur fille Noela et le fils de cette dernière Floreal. En février 1937 elle était l’une des déléguées à la propagande du Groupe féminin libertaire de Puigcerda. Le bureau de ce groupe était formé par Pierette Cerda (secrétaire), Emilia Moline (secrétaire adjointe), Lucia Cabello (trésorière), Madeleine Pérez (trésorière adjointe), Aurora Lorenzo, Emilia Lopez, Buenaventura Vidal et Carmona Sola (déléguées à la propagande). Paule collabora à cette époque à l’organe local de la CNT-FAI Sembrador. Suite aux affrontements de mai 1937, Paule Tricheux, comme le reste de la famille, fut arrêtée en juin 1937 à Puigcerda par les staliniens et détenue quelques mois.

Pendant l’occupation nazie, la fermette des Tricheux, située près de Toulouse, servit pour accueillir plusieurs militants, dont André Arru, ainsi que des réunions clandestines en vue de reconstituer le mouvement libertaire et notamment à la réunion du 19 juillet 1943 à laquelle participèrent une vingtaine de personnes dont, outre le couple Tricheux, Maurice Laisant, André Arru, François Deluret, Voline, San Clemente et José Ester Borras de la CNT-FAI.

A la libération elle participa au groupe Bien-être et Liberté reconstitué et adhérent à la Fédération anarchiste.

Paule Tricheux est décédée à Toulouse le 9 août 1960.


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