Comme ses frères Antonio, Mario et Dagoberto, Ottorino Lami avait commencé à militer à Pise dans me mouvement socialiste avant de devenir anarchiste individualiste. Il travailla ensuite à La Spezia sans doute avec ses frères aux chantiers navals de l’Ansaldo de Muggiano. Suite à un meeting syndical tenu en mai 1921 à Muggiano dans lequel son frère Mario était orateur et au cours duquel un policier en civil avait été lynché par la foule, Mario, considéré comme responsable de l’incident avait dû s’expatrier clandestinement vers la France où Ottorino le rejoignait en 1923. Lors du procès tenu en 1923 Ottorino était condamné par contumace à 11 ans de prison et Mario par contumace à 22 ans. Leurs deux autres frères avaient été arrêtés : Antonio était relaxé mais était battu à mort à sa sortie du tribunal par un groupe de fascistes ; Dagoberto était condamné à 7 ans et devait décéder dans des conditions suspectes le 18 mars 1924 à la prison politique de Soriano del Cimino.

En France il se fit appeler Fossati puis Masi. Il fut peut être arrêté en 1938, suite à l’adoption en novembre du décret du gouvernement Daladier autorisant l’internement des “étrangers indésirables”, puis, après avoir refusé un engagement à la Légion étrangère, interné au camp du Vernet.

On perd toute trace d’Ottorino Lami en 1939 et on ne sait ce qu’il est devenu.

Il avait laissé en Italie son épouse et trois enfants : Licia (née en 1914), Eraldo (1916) et Ioele (1920).