Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

RUIZ GUTIERREZ, Vicente

Né le 1er août 1912 à Villa de Guadalcazar (Cordoba) — mort le 15 juillet 1998 — Cheminot — FIJL — MLE — CNT — Malaga (Andalousie) — Beni Saf (Algérie) — Casablanca (Maroc) — Melbourne (Austalie)
Article mis en ligne le 24 juin 2009
dernière modification le 1er novembre 2024

par R.D.

Fils de cheminot, Vicente Ruiz Gutierrez avait passé son enfance à Malaga où il avait adhéré à la CNT en 1932 lors de son entrée aux chemins de fer. Il était alors le responsable de la section cheminote de Malaga. Renvoyé à la suite d’un conflit, il adhérait au syndicat de la métallurgie dont il allaot être l’un des secrétaires. Dans ces premières années de la République il allait également participer à l’organisation de L’Ateneo de Divulgacion social et de L’Ateneo Libertario et, notamment avec Santana Calero, l’organisateur des Jeunesses libertaires (FIJL) locales. En mai 1936 il fut l’un des délégués du syndicat du métal de Malaga au congrès de la CNT à Saragosse.

Lors du déclenchement du coup d’État franquiste, il organisa au nom de la FIJL le Bataillon Juvenil Libertario dont il fut le délégué politique jusqu’à la chute de Malaga en février 1937. Transféré à Madrid, il poursuivit le combat jusqu’à mars 1939 où, passant par Valence et Alicante, il parvint à s’embarquer sur le Stanbrook et à gagner l’Afrique du Nord. Emprisonné à Oran, il était ensuite envoyé dans les camps du Sahara (Colomb-Béchar et Kenedsa) pour travailler à la construction de la voie ferrée.

Après le débarquement allié de novembre 1942, il s’installait à Beni Saf pù il habitait 42 rue Chanzy. En 1945 il était le secrétaire de la FL de Beni Saf de la CNT en exil. Il s’occupait également du regroupement des anciens militants de Malaga de la Fédération Nationale des industries ferroviaires (FNIF). Il fut à cette époque délégué aux assemblées pleinières tenues à Oran et collaborait aux journaux Solidaridad obrera (Alger) et Inquietudes Libertarias.

En 1949 il s’installait à Casablanca et militait au noyau CNT dont il fut le secrétaire à la propagande et membre du groupe culturel Armonia.

Vicente Ruiz et Matilde (1992, pour les 80 ans de Vicente)

En octobre 1965, avec sa compagne Matilde et la famille Beneito Casanova, il émigrait en Australie où, à Melbourne, il allait collaborer au Centre Démocratique Espagnol dès sa fondation en 1967, et aux divers bulletins publiés par l’exil espagnol (Acracia, El Democrata, El Español, Nosotros). Il était membre du petit groupe de la CNT et du Groupe culturel d’études sociales de Melbourne et participa très activement aux luttes menées contre la guerre au Vietnam, ainsi qu’au syndicat des locataires de Collingwood.

Vicente Ruiz a également collaboré à divers autres titres de l’exil dont Le Combat syndicaliste, Espoir, Tierra y Libertad.etc.

Du 1er au 4 mai 1986, avec notamment Antonio Jimenez Cubillo et Mariano Sussiac, il avait participé aux Journées du centenaire de l’anarchisme en Australie tenues à Melbourne. Le 19 juillet suivant il participait à la célébration du 50e anniversaire de la révolution espagnole organisé par la Fédération anarcho-syndiclaliste de Melbourne.

Vicente Ruiz cessait de militer en 1995, date à laquelle il commençait à perdre la tête, et décédait à Melbourne le 15 juillet 1998.


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