Aurelio Quintanilha s’était inscrit en médecine à l’université de Coimbra en 1910 et avait adhéré aux Jeunesses syndicalistes de la CGT au sein desquelles il fut lié à de nombreux jeunes militants dont Manuel de Figueiredo, Alvaro Franco, Esteves Tavares, Abel Lemos et Virgilio Valverde.
En 1913 il participait avec sa compagne Suzana au congrès tenu par la Libre Pensée à Lisbonne et y distribuait un Manifeste des prisonniers sociaux dénonçant la répression policière du gouvernement Alfonso Costa. A ctte époque le militant anarchiste Neno Vasco organisait au domicile de Quintanilha un cours de langue italienne auquel assitèrent de nombreux militants dont Adriano Bothelo, Maria Amelia Caldas, Suzana Quintanilha, Antonio Manacas, Sibral de Campos, etc. C’est lors de ces cours qu’il rencontrera Aurora Moscoso, belle sœur de Neno Vasco, qu’il épousera par la suite.
Après un bref emprisonnement en 1914 à Viana do Castelo, il participait l’année suivante au congrès international contre la guerre tenu au Ferrol où il était le délégué des Jeunesses Syndicalistes. Il fit sans doute partie des délégués étrangers reconduits à la frontière après la dispersion du congrès par la police.
A. Quintanilha collabora pendant toute cette époque à l’organe de la CGT A batalha et à de nombreux journaux et revues libertaires, jusqu’à son exil en France pour échapper à la répression.
A. Quintanilha se conscra ensuite entièrement à la science. En 1943 il reçut le prix Artur Malheiro pour ses travaux en sciences naturelles et, en 1958, fut qualifié « d’homme de sciences éminent, un des meilleurs savants portugais à la renommée internationale » par le journal Epoca. Lors d’un congrès international de génétique à Montréal cette même année 1958, il avait minutieusement réfuté les théories du soviétique Lysenko.
A partir de 1975 il fut nommé professeur honoraire à l’Université Lourenço Marques de Maputo (Angola). Cette même année, de passage à Lisbonne, il participait à une réunion du mouvement libertaire portugais où il retrouvait de nombreux vieux compagnons ayant survécu à la répression salazariste.