Fils d’émigrés portugais au Brésil, Antonio Pinto Quartin était allé faire ses études de droit au Portugal à l’université de Coimbra. Lors de la grande grève de 1907, il abandonnait ses études et commençait à travailler comme journaliste.

Après avoir collaboré au journal syndicaliste révolutionnaire A Greve (Lisbonne, 1908), il commençait en 1910 à publier avec Gracia Ramos la Revue anarchiste Amanha (Lisbonne). Au début des années 1910 il organisait au café Chiado ou à son domicile de la rue Heliodoro Salgado de nombreuses réunions anarchistes auxquelles participèrent notamment Sobral de Campos, Neno Vasco, Aurelio et Susana Quintanilha, Mario Costa, Alfonso et Antonio Manacas, Lucinda Tavares et bien d’autres.

En 1913 il lançait l’hebdomadaire anarchiste Terra Livre (Lisbonne, n°1, février 1913), mais était emprisonné par la police politique et condamné à l’expulsion au Brésil où à Rio de Janeiro il collaborait aux cotés de José de Oiticica et de Francisco Viotti à la revue mensuelle A Vida (Rio, n°1 le 30 novembre 1914).

Les organisations ouvrières et anarchistes brésiliennes menèrent une campagne en sa faveur et adressèrent au Docteur B. Machado, ministre plénipotentiaire du gouvernement portugais au Brésil, de nombreux télégrammes protestant contre le bannissement d’Antonio Pinto du Portugal. Finalement B. Machado reçut une délégation anarchiste et s’engagea à obtenir la révocation du décret d’expulsion, ce qui fut fait.

De retour au Portugal Antonio Pinto y fut le rédacteur de la revue Seculo puis à partir de 1919 fit partie du groupe éditeur de A Batalha (Lisbonne, quitidien du 23 février 1919 à février 1927), l’organe de la CGT, dont il sera à deux reprises rédacteur en chef.