C’est à la fin de son adolescence que Renato Olivieri avait commencé à s’intéresser aux milieux révolutionnaires anarchistes. Il fut envoyé en maison de correction pour « outrage aux autorités et actions contre la propriété ». Appelé sous les drapeaux pendant la guerre, il déserta comme plusieurs autres compagnons de La Spezia dont son frère Nello, Umberto Marzocchi, Angiolo Bruschi, Silvio Casella et Pasquale Binazzi. Il fut alors condamné à deux ans de prison par le Tribunal militaire de La Spezia.

Pendant la période du Bienno rosso au mouvement d’occupations des usines, il fut de toutes les grèves et manifestations. Dès le début de la montée du fascisme, il adhéra au groupe Arditi del popolo où il se distingua par son courage en particulier lors des évènements de Sarzana en juillet 1921. Accusé d’avoir tué le 19 février 1922 le fasciste Francesco Podesta, il fut arrêté et condamné le 6 mai 1924 à 21 ans de prison. Il fut interné à Alghero.

Libéré de prison lors d’une amnistie en 1937, il fut immédiatement assigné par la police à 5 ans de résidence à Gasperina où il continua de professer ses idées ce qui lui valut d’être transféré à Pisticci pour y travailler à l’assèchement des marais.

Renato Olivieri, qui avait fini de purger sa peine en mars 1942, ne fut libéré que fin septembre 1943 où il regagna La Spezia. Il rejoignit immédiatement la résistance et intégra la 2e Brigade partisane Lunense qui combattait en Ligurie. Le 29 novembre 1944, lors d’un accrochage à Fosdinovo, après avoir protégé la fuite de ses camarades, il fut capturé par les Allemands. Transféré à la Spezia où il fut atrocement torturé, Renato Olivieri y fut fusillé le 3 décembre 1944. Son corps mutilé fut laissé pendant deux jours sur le trottoir d’une rue de la ville.