Militant libertaire et pacifiste, lecteur avant la seconde guerre mondiale de La Patrie Humaine, Paul Andrieu dit Le Paulet fut membre à la libération du Comité de Libération de Laudun où dès 1945 il fut l’avocat de la réconciliation franco-allemande, considérant la guerre comme la honte de notrte civilisation. Il diffusa après guerre toute la presse pacifiste dont La Voie de la Paix, Défense de l’Homme, Liberté, Contre-courant et L’Union Pacifiste. Il admirait Sébastien Faure, Louis Lecoin et May Picqueray et fut très ami avec Simone Larcher et Louis Louvet qui avaient raconté l’anecdote suivante : « Paul, avec sa mule et sa jardinière, était venu les chercher à la gare de l’Ardoise. Sur les 4 kilomètres qui séparent la gare de Laudun, ils rencontrèrent deux ou trois personnes. Tout à coup, à la rentrée du village, la mule redressa les oreilles et ralentit. — Vous voyez, leur dit paul, cet homme qui est là-bas, c’est un fasciste. — Tu le connais ? — Non, mais quand la Folette redresse les oreilles, c’est qu’il y a un fasciste pas loin. Elle les sent, ces bêtes malfaisantes ».
Paul Abrieu, qui apparaît dans le roman « Le Mazet du Raïol » d’Anne et Henri Dalgon, est décédé dans le Gard le 14 mars 1990.