Dictionnaire international des militants anarchistes
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LOBEL, Alfred
Né à Paris 11e le 15 juin 1879 – mort le 1er décembre 1953 - Ouvrier métallurgiste - CGT – CGTU – CGTSR – Grenoble (Isère) – Barcelone (Catalogne)
Article mis en ligne le 5 mai 2008
dernière modification le 7 septembre 2023

par R.D.

Alfred Lobel était en 1919 le secrétaire du syndicat CGT des métaux de Grenoble qu’il représentait au bureau de l’UD et où il était l’un des chefs de file du courant syndicaliste révolutionnaire et anarcho-syndicaliste. Enthousiasmé par la révolution russe et fondateur à Grenoble du groupe d’études sociales Clarté, il joua un rôle très actif dans la campagne de solidarité menée par la CGT contre l’intervention des alliés en Russie. Lors d’un meeting de l’union des syndicats le 24 octobre 1919 il appela à la « grève générale révolutionnaire » de soutien à la révolution russe et exalta la mémoire de Jeanne Labourbe assassinée par les blancs à Odessa en mars précédent et l’exemple de Jacques Sadoul, membre du Groupe Communiste français de Moscou, qui venait d’être condamné par un conseil de guerre pour « désertion à l’étranger en temps de guerre ».

Au printemps 1920 lors du mouvement de grève dans la métallurgie de la région, A. Lobel, qui en février avait été élu à la commission exécutive de l’UD-CGT, fut arrêté alors qu’il tentait de déclencher le mouvement devant la porte de l’usine Raymond-Boutons : il fut condamné le 1er juin à 6 mois de prison ferme et fut incarcéré jusqu’au 8 novembre. A. Lobel continua ensuite à militer à la CGTU et fut sans doute, sinon militant, sympathisant du parti communiste. En 1931, il intervint au nom de la CGTU aux cotés du militant communiste Alexandre Richetta dans la grève des textiles de Moirans.

Puis A. Lobel rejoignit sans doute la CGTSR. Lors du déclenchement de la guerre d’Espagne, à 50 ans passés, il partit comme volontaire dans une colonne de la CNT sur le front d’Aragon. Il fit partie, avec notamment M. Schlauder, des militants qui s’opposèrent à la militarisation des milices et le 9 mars 1937 présida au local CNT-FAI de Barcelone une assemblée de miliciens étrangers qui, dans leur majorité, se prononcèrent contre cette militarisation. Il était alors le secrétaire adjoint de la section française de la CNT. Revenu en France, sans doute après les évènements de mai 1937, il fonda à Grenoble, avec entre autres Raoul Héro et Isidore Dauthun anciens militants communistes devenus anarchistes, le groupe Les amis de la Patrie humaine. Il était en outre le président et délégué permanent de la CGTSR en Isère où il organisa plusieurs réunions de soutien à la révolution espagnole.

Alfred Lobel est mort à Florange (Moselle) le 1er décembre 1953.


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