Militant de la CNT de Valderrobres, Juan, Antonio Llerda s’était joint en juillet 1936 à la colonne partie de Tarragone et arrivée à Horta et Gandesa. Sans arme il avait alors servi comme brancardier. Après que les franquistes l’aient emporté dans la région, il passait en France puis regagnait Barcelone et partait combattre sur le front de l’Ebre où il était grièvement blessé au bras par une balle explosive.

Exilé en France lors de la retirada, il fut interné en camps avant d’être enrôlé dans une Compagnie de Travailleurs Etrangers. Pendant l’occupation allemande il fut réquisitionné au titre du STO pour aller travailler à la base sous-marine de Bordeaux où il entra en contact avec la résistance. Lors de la libération, il fut membre du Bataillon Libertad, formé de maquisards libertaires, qui en 1945 participa avec le Bataillon basque Guernika aux combats contre les dernières poches allemandes de la Pointe-de-Grave. J. A. Llerda au cours de ces combats, prit d’assaut un blockhaus où il fit prisonnier les Allemands présents et s’empara de tout un armement qui sera mis de coté pour les compagnons partant en Espagne dans la guérilla.

J. A. Llerda, qui était membre de la Comarcale de Valderrobres en exil, milita à la FL-CNT de Bordeaux jusqu’à son décès survenu dans cette ville le 21 août 1968.