Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

IMBERT, Philippe, Adolphe, Cyprien

Né à La Fare (Bouches-du-Rhône) le 16 avril 1856 — Cafetier — Marseille (Bouches-du-Rhône)
Article mis en ligne le 8 janvier 2008
dernière modification le 23 juillet 2024

par R.D., René Bianco

Philippe Imbert tenait un petit débit de boisson qui servait aussi de cantine ouvrière. Il avait été signalé pour la première fois en mai 1890 et son activité lui valut d’être inscrit dans la première catégorie sur la liste des anarchistes. Qualifié de “très dangereux”, il avait été condamné à plusieurs reprises (délits de chasse, outrages à agents…). En 1894, son domicile de la rue Peyssonnel fut perquisitionné à deux reprises et il fut surveillé de près suite à sa condamnation le 3 mai 1893 à 6 jours de prison pour sa participation à la manifestation du premier mai au cours de laquelle avaient été arrêtés une trentaine de militants dont Aymard et Boisson. Cependant il continuat de militer, participant en 1895 à l’organisation des conférences de Sébastien Faure ou en prenant la parole dans diverses réunions, notamment le 10 novembre 1896 lors de la grève des ouvriers mouleurs-nettoyeurs. Il fut aussi l’un des organisateurs des conférences de Théodore Jean et Escartefigue en octobre 1897. En mars 1899, il retourna à La Fare cultiver un lopin de terre qui lui appartenait et s’occuper un peu du commerce des huiles. Il cessa toute propagande après son deuxième mariage le 12 juillet 1900 et fut alors rayé des listes anarchistes.


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