Demeurant 4 rue Fortia avec sa compagne, Joseph Barnouin, cordonnier de profession, occupait comme « décrotteur » un emplacement près de la grille de la Bourse où il diffusait en même temps brochures et journaux révolutionnaires. Il y recevait chaque jour la visite de nombreux amis et hébergeait de nombreux compagnons de passage. De 1885 à 1897 il était de toutes les réunions et participait très activement à la propagande sous toutes ses formes, faisant même des causeries publiques. Selon le rapport d’un indicateur il servait même de receleur pour les bijoux volés par certains illégalistes du groupe Les Rénovateurs dont il était l’un des principaux militants avec Jacques Boisson, Cheylan, Nahon, Joseph Torrens, Jacques et Benoit Dol, Daniel Roche et J.B. Traverso. Ce groupe était très antisyndicaliste, estimant que les syndicats exploitaient l’ouvrier au lieu de les protéger et appelant même à « démolir la Bourse du travail » considérée comme un « instrument d’injustice ».
Il avait été arrêté préventivement le 1er mai 1890 comme détenteur de manifestes « insurrectionnels » et de nouveau le 24 janvier 1891 pour avoir placardé avec Joseph Nicolas le manifeste révolutionnaire « Aux Conscrits ! ». Cette dernière action lui avait valu d’être condamné à six jours de prison et d’être inscrit sur l’État 1 des anarchistes avec la mention « très militant, à surveiller de près ». En 1893 il était l’un des rédacteurs de la nouvelle série du journal L’Agitateur publié à Marseille et Toulon. Il demeurait toujours au 4 rue Fortia.
Il figurait sur une liste d’anarchistes de Marseille où il était noté comme “très dangereux, très militant, à surveiller de près ».
Joseph Barnouin est mort à Marseille le 23 décembre 1904.