Louis, Arthur Gosselin, demeurant rue de la Montagne (et auparavant 34 rue de la Somme) avait été signalé au début des années 1900 comme anarchiste à Amiens. Le 15 février 1898 il avait été remarqué lors d’une réunion du groupe constitutionnel qui s’était terminée par une bagarre avec les anarchistes mais à la quelle il n’avait pas participé. A partir de cette date il commença à fréquenter le groupe anarchiste et aidait notamment le compagnon Sauvage à vendre la presse et les brochures, notamment Le Père Peinard.
le dimanche 10 mars 1901, à l’occasion de la mi-carême à Amiens, accompagné notamment de Calazel et sa compagne A. Marcellin, Lemaire, Dubourguet, les frères Émilien et Camille Tarlier, Carpentier, Pépin, Péchin et Goullencourt, il avait parcouru les rues de la ville à bord d’un char représentant Le Capital écrasant le travail d’où étaient jetés des papillons multicolores portant les inscriptions « A Bas le capital, Ni maître, ni valet !”, “A bas l’autorité, Vive l’anarchie !”, “L’armée est l’école du crime”, “La femme est l’égale de l’homme”, “La propriété c’est le vol, A bas la propriété ».
A sa sortie de la prison de Soissons en septembre 1902, il était allé faire les vendanges dans l’arrondissement de Reims avec les compagnons Jules Lemaire et Carpentier. En 1904 il fut inscrit comme “nomade” à l’état vert n°4 des anarchistes disparus et/ou nomades.
Il y a vraisemblablement identité avec Gosselin qui aurait été dans les années 1920 l’un des directeurs de l’une des éditions régionales de Germinal (Amiens, 1919-1933) fondé en 1904 par Georges Bastien et qui en décembre 1924 tirait à 4.500 exemplaires. Il fut également candidat abstentionniste dans la 1ere circonscription d’Amiens lors des élections législatives de 1928 et 1932.